Des enrochements pour Seine-Nord livrés par le fluvial

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Premières livraisons d’enrochements sur le chantier du canal Seine-Nord Europe, le 29 novembre 2022, la brume était aussi au rendez-vous (photo gracieusement transmise à NPI).

Des enrochements ont commencé à être livrés fin novembre 2022 par bateau fluvial pour les travaux du canal Seine-Nord Europe, lequel avec la liaison Seine-Escaut a été au cœur des échanges des deux premières conférences du salon Riverdating au Havre.

De premiers enrochements ont été livrés par bateau fluvial sur le chantier du canal Seine-Nord Europe le 29 novembre 2022. Après les premiers 850 tonnes, ce seront au total 70 000 t d’enrochements qui vont être livrés par la voie fluviale. C’est le groupe Scat qui a obtenu ces transports fluviaux. Ceux-ci commencent quelques semaines après le début du chantier du futur canal en octobre sur le secteur 1 pour un montant total de 60 millions d’euros pour réaliser notamment le rescindement de l’Oise et la construction de l’écluse de Montmacq, la première des 6 qui jalonneront les 107 km de Seine-Nord. Les opérations se déroulent selon le calendrier prévu, selon la Société du canal (SCSNE) dont les équipes avancent également sur les procédures concernant les autres secteurs.

Le canal à grand gabarit Seine-Nord Europe et la liaison européenne Seine-Escaut ont été au cœur des échanges des deux premières conférences lors du premier jour du salon Riverdating le 30 novembre, organisé au Havre. L’occasion de revenir non seulement sur la construction du canal mais aussi sur les travaux tout au long des 1100 km de la liaison européenne sur les réseaux français et belges (Flandre et Wallonie) pour adapter les itinéraires existants au grand gabarit.

Coopération transfrontalière

Il s’agit, par exemple, des travaux du recalibrage de la Lys mitoyenne, un chantier qui fait l’objet d’une convention-cadre entre les trois gestionnaires d’infrastructures Voies navigables de France (VNF) Service Public de Wallonie (SPW), De Vlaamse Waterweg. NPI reviendra sur les différents travaux dans un autre article, les chantiers étant nombreux : traversée de Tournai, de Comines, nouvelles écluses et nouveaux ponts en Flandre….

Autre exemple : la remise en navigation du canal Condé-Pommeroeul (fermé depuis 1992, 12 km, la moitié en France, la moitié en Wallonie) pour laquelle ce sont 1 million de m3 de sédiments et plus de 500 000 m3 de terres franches qui sont retirés. Les travaux ont commencé en 2020 après des chantiers d’aménagements préparatoires, interrompus en 2021 suite à la découverte de la présence d’une espèce protégée (castor d’Europe) qui a nécessité la prise de mesures environnementales supplémentaires.

La réouverture du canal de Condé Pommeroeul est prévue pour septembre 2023. « Il faut rappeler que pour ce canal transfrontalier, pendant longtemps, nous n’arrivions pas à nous entendre. Il a été le premier acte de Seine-Escaut entre la France et la Wallonie. Il est symbolique de la collaboration transfrontalière que nous sommes parvenus à instaurer. C’est un raccourci essentiel entre la dorsale wallonne et la France et donc Seine-Nord », a souligné Pascal Moens, du SPW.

L’importance du foncier le long du futur canal

La parole a aussi été donnée à plusieurs responsables de ports maritimes et intérieurs (Haropa, Lille, Dunkerque) et les enjeux pour ceux-ci de la future liaison dont la mise en service est prévue à la fin de la décennie. Alain Lefebvre, directeur des Ports de Lille, a par exemple relevé : « S’il n’y a pas de développement économique le long du canal, ce sera seulement un canal de transit pour les ports du Nord de l’Europe. Il faut avoir une logique de développement économique qui passe notamment par le foncier et créer de l’activité économique qui s’inscrive dans un processus de massification ».

Le long des 107 km du canal, l’implantation de 4 ports intérieurs est prévue sur les secteurs de Noyon, Nesle, Péronne et Marquion-Cambrai. Il y a aussi 6 quais de transbordement industriels ou céréaliers, pour charger et décharger les bateaux, qui seront aménagés à Thourotte, Ribécourt-Dreslincourt et Pimprez (Oise), Languevoisin-Quiquery, Moislains (Somme) et Graincourt-lès-Havrincourt (Pas-de-Calais). Au total, ce seront 3 650 mètres de quais et plus de 330 hectares de terminaux portuaires et de zones d’activités installées au bord du canal.

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