Début de la mise au grand gabarit des écluses d’Ampsin-Neuville sur la Meuse

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Situées sur la Meuse, entre Namur et Liège, les deux écluses d’Ampsin-Neuville sont le troisième lieu de passage le plus fréquenté de Wallonie. La mise en service d’une première écluse au grand gabarit est prévue pour 2021, la seconde pour 2023. Les travaux prévus en deux phases ne devraient pas perturber le trafic.

Le 4 septembre 2018, le service public de Wallonie (SPW) a lancé officiellement les travaux de mise au grand gabarit des deux écluses d’Ampsin-Neuville sur la Meuse entre Namur et Liège.

Actuellement équipé d’une écluse de gabarit moyen (136mx16m) et d’une autre de petit gabarit (55mx7,5m), toutes deux mises en service en 1958, Ampsin-Neuville est, selon les statistiques relevées par le SPW, le troisième site éclusier de Wallonie avec près de 9,3Mt de marchandises enregistrés en 2017. Les gabarits de ces deux écluses sont inférieurs à ceux des ouvrages des sites amont et aval, rappelle le SPW, ce qui fait d’Ampsin-Neuville « le dernier goulet d’étranglement présent sur la voie navigable reliant Namur aux ports maritimes d’Anvers et du Nord de l’Europe ».

Les travaux entamés à l’été 2018 prévoient :

- Dans une première phase : le remplacement de la plus petite des deux écluses actuelles (55mx7,5m) par un ouvrage de 225mx12,5m. La mise en service de la nouvelle écluse est prévue pour 2021. Pendant la construction de cette écluse, la seconde de 136mx16m assurera le passage des bateaux.

- Dans une deuxième phase : le remplacement de l’écluse de moyen gabarit (136mx16m) par une écluse de 225mx25m. Les travaux sur la seconde écluse ne commenceront qu’une fois la première de 225mx12,5m mise en service. D’une longueur similaire à sa voisine mais d’une largeur supérieure, la nouvelle seconde écluse sera construite à l’endroit même de la précédente. Sa mise en service est programmée courant 2023.

En plus du remplacement des deux écluses, le site éclusier se verra également doté de bâtiments neufs comme un nouveau poste de commande.

Réalisation d’un chainon manquant

Le montant total du chantier s’élève à 126M€ HT financés par la Société de financement complémentaire des infrastructures (Sofico), dont la mission, depuis sa création en 1994, est de réaliser les chaînons manquants du réseau transeuropéen de transport routier et fluvial qui traverse la Wallonie. La Sofico est le maître d’ouvrage du chantier qu’elle finance. La direction générale des voies hydrauliques du SPW, maître d’œuvre des travaux, lui apporte son assistance technique. L’Union européenne a participé au financement des études du projet dans le cadre du budget des réseaux transeuropéens de transport.

Le SPW conclut : « La Wallonie est un acteur majeur de la navigation fluviale au niveau européen en étant concernée par 3 corridors européens : le corridor mer du Nord-Méditerranée, le corridor Rhin-Alpes et le corridor mer du Nord-Baltique. En 2017, 42 Mt ont été transportées par bateau, soit le meilleur résultat de ces 6 dernières années. L’investissement wallon de 500 M€ entre 2014 et 2019 témoigne de la volonté de promouvoir la voie d’eau comme alternative à la route pour le transport de marchandises ».

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