Le gouvernement flamand et les trois ports maritimes belges (Anvers, Zeebrugge et North Sea Port) mettent au total 14,3 millions d’euros supplémentaires sur la table pour stimuler le recours à la navigation intérieure dans le trafic de conteneurs.
La mesure vise à stimuler le report modal de la route vers l’eau en couvrant une partie des coûts pour le lancement de nouvelles liaisons fluviales vers les deux principaux ports à conteneurs belges ou pour augmenter les fréquences.
Quatre corridors sont concernés : le canal Albert, l’axe vers les Pays-Bas du Sud et du Centre, la liaison Bruxelles-Escaut (vers Bruxelles) et le canal maritime vers Gand (qui ouvre la voie vers la Lys et l’Escaut supérieur).
Massifier les flux
L’objectif est notamment de faciliter la massification des flux par la mise en place de « navettes de corridor » où les bateaux alignés touchent plusieurs terminaux sur un même axe. Une autre option repose sur le concept du « terminal-hub shuttle », où un terminal plus important fait office de plaque tournante et de point de concentration ou d’éclatement des volumes entre des terminaux de moindre importance et un port maritime.
Regrouper les volumes aide aussi à réduire la congestion sur les terminaux maritimes (anversois) en augmentant le « call size » (le nombre de boîtes manutentionnées par escale).
De telles coopérations existent déjà. Dans la première option, il devra s’agir d’un nouveau service intégrant au moins deux terminaux. Dans la seconde, la fréquence devra être portée à trois rotations par semaine au moins pour pouvoir bénéficier des nouvelles aides.
Dans le contexte du défi climatique
Le nouveau mécanisme de soutien est valable jusqu’en décembre 2025. La région flamande intervient pour 12,5 millions d’euros. Le solde est pris en charge par les ports d’Anvers, Zeebrugge et North Sea Port.
Il s’inscrit dans la volonté du gouvernement flamand d’augmenter la part de la voie d’eau dans la répartition modale en renforçant son efficacité et sa productivité, et de réduire la congestion du réseau routier. Par là, il doit également contribuer à la réduction des émissions et à limiter les effets du changement climatique.
Les terminaux intérieurs, opérateurs fluviaux et autres acteurs intermodaux intéressés ont jusqu’au 21 février 2022 pour introduire un dossier.