La signature d’une convention d’occupation temporaire (COT) a eu lieu le 1 décembre 2021 entre le grand port maritime de Bordeaux et le groupe CVE, producteur indépendant français d’énergies renouvelables. Elle marque l’avancée du projet de réalisation d’une usine de méthanisation dans le périmètre de ce port avec un début des travaux prévu en 2022 et une entrée en exploitation en 2024.
Pour le GPM de Bordeaux, ce projet s’inscrit dans le cadre de sa démarche « port à énergie et économie positives » (PEEPOS) pour la valorisation de produits dits « de seconde vie » sur la zone industrialo-portuaire de Bassens. Il s’agit aussi de favoriser la transition énergétique de ce GPM et d’accompagner la décarbonation des activités industrialo-portuaires.
Le projet de CVE prévoit de valoriser jusqu’à 25 000 tonnes par an de matières organiques issues du territoire, parmi lesquelles des sous-produits des industriels portuaires et des entreprises agro-alimentaires locales, des matières organiques issues des collectivités (par exemple, des déchets de cantines scolaires) ainsi que des matières agricoles végétales produites à proximité.
Le biométhane produit par l’usine de méthanisation sera directement injecté dans le réseau local de gaz géré par Regaz. L’unité produira l’équivalent de la consommation d’environ 3 500 foyers, soit à peu près la population de la commune de Bassens.
Le digestat produit par le processus de méthanisation contribuera, quant à lui, à la fertilisation de 1 500 ha de sols agricoles dans un rayon de 50 km autour des communes de Bassens et d’Ambarès-et-Lagrave. L’utilisation de cet engrais organo-minéral permettra une économie annuelle pour les exploitants agricoles partenaires du projet à hauteur de 125 000 euros, en venant se substituer à l’utilisation d’engrais chimiques minéraux.
Le projet crée 10 emplois directs et indirects, « non délocalisables ».
