Une année 2021 stable pour La Rochelle

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En 2021, avec 8,84 millions de tonnes (-0,9 %), La Rochelle enregistre un trafic en très léger recul par rapport à 2020. Pour la direction de ce port, le résultat est « conforme aux prévisions. Les fondamentaux se maintiennent et les pistes de développement se confirment ». A noter que le 9 février, La Rochelle va accueillir une conférence ministérielle de la mer dans le cadre de la PFUE.

Avec 8,84 millions de tonnes à fin décembre 2021, le GPM de La Rochelle présente un résultat en très léger recul (-0,9 %) par rapport à 2020 mais « conforme aux prévisions. Les fondamentaux se maintiennent et les pistes de développement se confirment », indique la direction de ce port lors de la diffusion des résultats le 24 janvier 2022

La filière céréales et oléagineux demeure la plus importante à La Rochelle avec 3,24 Mt même si elle enregistre un repli de -12,9 % qui s’explique « par une campagne 2020/2021 particulièrement mauvaise, suivie d’une récolte 2021 plus proche de la normale. Il y a toutefois eu peu d’export en fin d’année 2021, un attentisme des marchés qui devrait préfigurer une hausse des exportations début 2022 ».

Avec 2,82 Mt, les produits énergétiques et pétroliers sont en légère hausse (+2 %), « et demeurent dans leur moyenne décennale qui se situe à 2,7 Mt ».

Les produits du BTP deviennent la troisième filière de La Rochelle avec 1,14 Mt (+23 %) « et témoignent de la reprise générale de ce secteur d’activité ».

Avec 766 584 t (-6,8 %), les vracs agricoles affichent « un repli conjoncturel, conséquence de cours mondiaux élevés et d’une part de blé fourrager plus importante dans la récolte française 2020 ».

Avec 571 860 t (+12,1 %), les produits forestiers et papetiers « s’inscrivent durablement dans l’activité du port ». Sciages, placages, pâte à papier et pellets, toutes les catégories gagnent des volumes à l’exception des grumes, compte tenu d’une part grandissante de première transformation dans les pays d’origine.

Avec 288 631 t (+90%), la filière « Autres », composée des colis lourds, produits métalliques et conteneurs, « est stimulée par le trafic lié aux énergies marines renouvelables pour la construction du parc éolien en mer de Saint-Nazaire ». 38 escales ont eu lieu, dont 20 pour le navire Svenja venant décharger les mono-pieux et pièces de transition en stockage temporaire sur les terre-pleins, et 18 pour l’Innovation qui les a rechargés pour les installer sur le site du champ éolien.

Des investissements 2022 identiques à 2021

En 2021, 8,9 millions d’euros ont été investis par le port, cofinancés à hauteur de 26 %. Parmi les principaux chantiers : la finalisation des travaux d’amarrage et d’accostage sur le terminal de Chef de Baie, la poursuite de la modernisation des voies ferrées portuaires, la déconstruction des anciens sites de construction navale permettant l’accueil de nouvelles entreprises, la réhabilitation du hangar 12, du Poste P, du terre-plein H14, des façades et chenaux des hangars 19, 20 et 21... Et ce, tout en menant les études de dévoiement des pipelines sur le viaduc du Môle d’Escale, ainsi que les études environnementales et techniques des aménagements futurs du port cofinancées par l’Europe (MIE).

En 2022, le niveau des investissements du port sera un niveau similaire (environ 9 M€), avec notamment l’aménagement de l’accès au Môle d’Escale et à La Repentie (démantèlement partiel du viaduc, dévoiement des pipelines, aménagement de la digue de l’Anse Saint-Marc). Ou encore, la construction de deux hangars, la rénovation du quai de la jetée sud au terminal de Chef de Baie ainsi que des bâtiments existants. Sans oublier la poursuite de la transition écologique avec les projets d’autoconsommation collective, de déploiement de bornes électriques ou de production et d’utilisation d’hydrogène sur la place portuaire.

Une nouvelle implantation d’entreprise

Côté entreprises, le paysage portuaire va évoluer avec l’implantation d’une unité de transit de Hoffmann Green Cement Technologies pour alimenter ses deux usines de production de ciment décarboné situées en Vendée. Cette unité de transit va se déployer au sud de la base sous-marine sur un terre-plein attenant de 5 000 m2. La première phase du projet, d’un coût avoisinant les 10 millions d’euros, porte sur la construction de deux silos de 30 mètres de haut. Une seconde phase prévoit la construction de deux autres silos.

Son implantation dans le port de La Rochelle apporte à cet industriel « les conditions optimales pour recevoir par voie maritime les produits industriels nécessaires à son process de ciment décarboné, boues d’argile, cendres volantes issues de la biomasse et principalement laitier de hauts fourneaux ». Ces produits représentent un certain volume : à terme, l’opérateur table sur un prévisionnel de trafic annuel de 100 000 tonnes. Très proche du bord à quai, l’unité de traitement sera reliée aux navires en escale par pipeline, une technique adaptée aux produits à décharger, fluides et fins, garante du « zéro poussière et du zéro odeur ». Cette absence de nuisances se trouve en cohérence avec les qualités environnementales du ciment décarboné de Hoffmann Green Cement Technologies qui est un coproduit de la sidérurgie issu des hauts fourneaux, le laitier est cinq fois moins émetteur de CO2.

A noter que dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), La Rochelle accueille le
9 février 2022 une conférence ministérielle de la mer. Réunis autour d’Annick Girardin, ministre française de la mer, en partie « à distance » pour cause de pandémie, les 27 ministres et experts de tous horizons échangeront autour des thématiques de l’emploi, de la formation et des compétences de l’économie bleue.

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