Comment développer la part du fluvial dans le transport des conteneurs sur la Seine ? Tel est le thème d’une réunion publique de concertation organisée le 10 décembre 2018 au Port center du Havre à partir de 18 h par Haropa-port du Havre, Voies navigables de France et la délégation interministérielle au développement de la Seine. Marianne Azario, garante de la concertation sur l’amélioration de l’accès fluvial à Port 2000 désignée par la commission nationale du débat public (CNDP), sera également présente.
Cette réunion publique se déroule un peu moins d’un an après cette concertation sur le projet de « chatière ». Pour le fluvial en général, à l’issue de la concertation, le port du Havre avait indiqué que les échanges avaient « fait émerger que la création de la chatière ne peut garantir à elle seule le développement effectif et durable du transport fluvial de conteneurs sur l’axe Seine ». Et comme le recommandait le rapport de la garante, le conseil de surveillance a engagé courant 2018 avec les acteurs concernés un plan d’actions global pour améliorer durablement la compétitivité du transport fluvial sur l’axe Seine.
La réunion publique du 10 décembre 2018 s’inscrit donc dans ce contexte et doit permettre de faire le point sur les pistes d’amélioration du transport fluvial de conteneurs sur la Seine, l’un des éléments du plan d’actions qui comprend en tout cinq chantiers (voir encadré). Concrètement, ce plan d’action devait permettre de mettre autour d’une table tous les acteurs concernés (chargeurs, armements, manutentionnaires, opérateurs de transport) afin de faire avancer les échanges sur les cinq chantiers.
Le plan d’action global compte 5 chantiers :
- L’amélioration de l’efficacité et du coût des chaines logistiques passant par le terminal multimodal, notamment en étudiant l’intégration de la navette ferroviaire dans la prestation du terminal multimodal pour une meilleure coordination,
- La mutualisation par les opérateurs fluviaux de leurs moyens de transport pour augmenter leur productivité et baisser les coûts,
- La baisse des coûts de manutention sur les terminaux maritimes pour les trafics fluviaux via des organisations dédiées ou des politiques commerciales différentes entre acteurs
- L’amélioration des conditions et des performances de navigation des bateaux fluviaux sur la Seine via un système d’information connecté et une programmation des travaux assurant la meilleure disponibilité possible aux itinéraires allant du port du Havre aux terminaux intérieurs (projet déjà engagé avec VNF)
- L’amélioration de la motorisation des bateaux pour réduire les consommations, s’inscrire dans la transition énergétique et consolider l’avantage écologique du transport fluvial par rapport au transport routier.