Le trafic maritime du port de Hambourg (135,1 Mt) a diminué en 2018 de 1 % par rapport au tonnage réalisé en 2017. Cette perte d’activité est liée avant tout aux exportations (55,4 Mt), en baisse de 4,6 %, tandis que les importations (79,7 Mt) ont augmenté de 1,7 %. Par catégories de marchandises, on remarque un recul global de 1,2 % du trafic vrac (44,2 Mt) : -16 % pour les vracs agricoles (6,3 Mt), -2,2 % pour les vracs liquides (13,4 Mt) mais +4,3 % pour les vracs solides (24,5 Mt).
À elles seules, les marchandises diverses (90,9 Mt) représentent plus des deux tiers du tonnage manutentionné dans le grand port allemand de la mer du Nord. Si les diverses non-conteneurisées (1,5 Mt) voient leur trafic grimper de 5,8 %, les diverses conteneurisées (89,4 Mt) accusent en revanche un repli de 1 %. La contraction est d’ailleurs identique en nombre de boîtes : Hambourg n’a manutentionné que 8,73 MEVP, ce qui constitue le troisième moins bon score de la décennie écoulée, après les années noires de 2009 et 2010. Les conteneurs vides (1,1 MEVP) expliquent cette situation, le nombre de conteneurs pleins (7,63 MEVP) reste stable.
Une part modale de 10,1 % pour le fluvial
Avec 46,8 Mt de trafic ferroviaire sur les 96,7 Mt de marchandises destinées à l’hinterland, le port de Hambourg a battu en 2018 un record pour le tonnage de marchandise bénéficiant du rail pour ses pré et post-acheminements. Au passage,en 2018, la part modale du rail a atteint 47,1 %, contre 42,8 % pour la route et 10,1 % pour le fluvial. Pour les seuls conteneurs, dont 5,4 MEVP sont destinés à l’hinterland, la part modale du rail atteint 45,2 % à Hambourg, contre 2,4 % seulement pour le fluvial, ce qui représente tout de même 128 500 EVP transportés en navigation intérieure sur le bassin de l’Elbe.
Au-delà du pré- et post-acheminement maritime, le transport ferroviaire est aussi utilisé à Hambourg pour des liaisons directes par train avec la Chine, pays qui constitue l’origine ou la destination de 30 % des conteneurs traités sur le port. Chaque semaine, 235 connexions ferroviaires sont ainsi établies entre Hambourg et la Chine, sur ce que l’on appelle la « nouvelle route de la Soie ».
Comme pour tous les ports d’estuaire, l’amélioration des accès nautiques est une préoccupation à Hambourg. Des travaux d’approfondissement et l’élargissement du chenal de l’Elbe inférieur ont été entrepris, qui devraient, selon le port de Hambourg, « non seulement simplifier les escales des armateurs, mais leur permettre de traiter des volumes plus importants. Un tirant d’eau supplémentaire et un passage facilité sur l’Elbe permettra aussi une meilleure utilisation de la capacité de transport des navires. » Concrètement, les vraquiers et porte-conteneurs devraient pouvoir accéder avec 18 000 t de marchandises supplémentaires au port de Hambourg, qui pourra accueillir des porte-conteneurs de 21 000 EVP, voire 23 000 EVP.