A partir du mois de novembre 2023, Synergy va relier le terminal Hutchison Ports de Barcelone (nommé « Best ») à la ville de Toulouse en Occitanie par train. Ce nouveau service ferroviaire va proposer trois liaisons hebdomadaires dans les deux sens, avec la possibilité de transporter 108 TEU à l’aller comme au retour.
« Avec l’ouverture de cette ligne, notre objectif est d'offrir aux chargeurs de la région une amélioration du transit de leurs marchandises avec une solution totalement respectueuse de l'environnement », souligne Pablo García, directeur général de Synergy, filiale intermodale de l’opérateur portuaire Hutchison.
Et le nouveau service entre Barcelone et Toulouse est « tout compris » : camions pour le dernier kilomètre, services de douane... sur le modèle de ce que fait déjà Synergy sur d'autres terminaux ferroviaires dont celui qu’il exploite à Noain en Navarre (à une centaine de kilomètre de la France) et qui est relié au port de Barcelone par six rotations ferroviaires électrifiées par semaine.
Les moyens ferroviaires de Captrain
Synergy ajoute que l’exploitation du service Barcelone-Toulouse va se faire avec les moyens ferroviaires de la société française Captrain (groupe SNCF) « ce qui permettra de connecter ce service au départ de Toulouse avec d'autres terminaux ferroviaires intérieurs en France comme Bordeaux ».
D’autre part, le port de Barcelone disposant des trois écartements européens, aucun changement de locomotive ni d'arrêt à la frontière franco-espagnole n’est nécessaire « ce qui garantit la fiabilité et la qualité du service ».
C’est en 2012 que Hutchison Ports a ouvert « Best », terminal à conteneurs semi-automatisé sur le port de Barcelone et en 11 ans, Synergy a développé des services ferroviaires desservant le port catalan et ce terminal. Pour la filiale intermodale de l’opérateur portuaire, les quarts sud-est et sud-ouest français constituent un marché stratégique.
En 2022, le trafic de ce port espagnol a été de 70,9 millions de tonnes, (+6,9 %). Les conteneurs ont représenté 3,5 millions d’EVP manutentionnés (- 0,3 %) avec plus de 56 % d’entre eux à destination ou en provenance de son hinterland, le reste en transit. La part du ferroviaire, dans les pré et post-acheminements de ces conteneurs dit d’hinterland, s’est élevée à 13,5 %.