A compter du 1er juillet 2023, Sogestran Logistics va passer de trois à quatre départs hebdomadaires sur le Rhône. Un nouveau schéma de production se met en place pour tenir compte de la contraction continue des trafics fluviaux pour les conteneurs sur cet axe malgré toute les volontées affichées.
Avec des volumes en berne sur le Rhône, Sogestran Logistics a décidé d’abandonner les convois poussés pour deux automoteurs, de 104 EVP (sur deux niveaux), affrétés à des artisans-bateliers.
Un convoi est maintenu adossé à deux automoteurs pour relier Fos à Lyon à compter du 1er juillet 2023 à raison de quatre escales par semaine (les lundis, mercredis et vendredis à Eurofos et les mardis sur Seayard). L’escale du mardi s’effectuant en collaboration avec Greenmodal qui, de son côté, propose trois fréquences hebdomadaires sur le Rhône.
« Une nécessité absolue »
Une réduction du service de 1723 à 1072 EVP par semaine pour Sogestran Logistics, à contrecourant de la volonté gouvernementale encore tout récemment affichée de développer le transport fluvial sur l’axe Rhône-Saône.
« C’était devenu une nécessité absolue de changer de mode de production pour l'adapter à la volumétrie. Les moyens enlevés aujourd’hui ne reviendront plus jamais », estime Alain Maliverney, directeur des opérations de Logi Ports Shuttle, Sogestran Logistics.
Ce responsable déplore encore la persistance du manque de fiabilité des escales de la part des manutentionnaires de Fos 2XL. Ces derniers, en facturant un minimum de trafic EVP y compris quand les volumes sont en berne, plombent les coûts d’exploitation des opérateurs.
Le sujet de la sécurisation des escales avec un quai dédié pourrait aboutir dans les mois qui viennent, le port de Marseille-Fos s’y étant engagé dans le cadre des travaux du Conseil de coordination interportuaire de l’axe Rhône-Saône.
Entre 2015 et 2022, les trafics de conteneurs transportés sur le Rhône ont chuté de 100 000 à 68 000 EVP.