Parmi les tendances positives : les volumes de biomasse (+36,7 %), de charbon (+25,2 %) et de produits pétroliers (+19,7 %) tandis qu’à l’inverse, se trouvent le GNL (-26,8 %), « l’agribulk » (-8,6 %) et autres vracs liquides (-2,8 %).
Du côté des conteneurs, le port indique une progression en nombre d’EVP (3,7 MEVP, +4,5 %) mais un recul en tonnage (37,6 Mt, -0,7 %) et explique : « Lorsqu'ils sont calculés sur la base l’unité standard, les volumes de conteneurs ont augmenté en raison d'une demande plus forte de biens de consommation. Mesuré en tonnes, le débit des conteneurs a affiché une légère baisse, à cause, d’une part, d’une hausse du nombre de conteneurs vides et, d'autre part, par un poids moyen plus faible par unité chargée ».
Pour Allard Castelein, pdg de l’autorité du port de Rotterdam : « De manière générale, le premier trimestre présente une image positive. Toutefois, ces temps restent turbulents pour les entreprises actives dans le commerce et la logistique. À ce stade, le principal défi qui nous attend est de gérer les séquelles du blocage de Suez en termes de logistique ».
Baisse de -27 % pour les émissions de CO2 de 2016 à 2020
Le port indique également que ses émissions de carbone ont diminué entre 2016 (30,6 Mt) et 2020 (22,4 Mt) de -27 %. Ce qui fait que la part des émissions des entreprises du port de Rotterdam sont elles aussi en repli (actuellement responsables de 13,5 % des émissions totales de carbone des Pays-Bas par rapport à 16 % auparavant).
Le volume total des émissions du port comptabilise celles rejetées par la production industrielle (raffineries, entreprises chimiques) et la production d’électricité (centrales au gaz et au charbon) des entreprises installées dans le port.
Selon le port, la réduction des émissions industrielles en 2020 (22,4 Mt) par rapport à 2019 (25,4 Mt) est aussi « liée à la contraction économique au cours de 2020 qui a conduit à une baisse de la demande de produits pétroliers et chimiques, obligeant l'industrie locale à réduire ses activités ».
Avec un niveau de 22,4 Mt d’émissions de CO2 en 2020, le port de Rotterdam renoue presque avec les niveaux des années 1990 alors depuis cette époque, la superficie portuaire a gagné 20 % et le trafic annuel environ 50 %.
Les émissions de carbone du port de Rotterdam chutent plus rapidement que la moyenne nationale
Au cours de la période 2016-2020, le port de Rotterdam a réduit ses émissions totales de carbone de pas moins de 27%. À l'échelle nationale, le volume de gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère a diminué de 14% au cours de la même période. En 2020, Rotterdam a réalisé une réduction de 12% des émissions, contre 8% dans l'ensemble des Pays-Bas. En raison de cette diminution rapide, les entreprises du port de Rotterdam sont actuellement responsables de 13,5% des émissions totales de carbone des Pays-Bas: une part qui était de 16% il y a plusieurs années.
Le volume total des émissions du port combine celles rejetées par la production industrielle (raffineries, entreprises chimiques) et la production d’électricité (centrales au gaz et au charbon).
L’année dernière, les centrales électriques de Rotterdam ont réduit leurs émissions de carbone de 1,9 million de tonnes (21%) - en pourcentage équivalent au chiffre national. Si une part de cette réduction peut être attribuée à une consommation d'énergie plus faible, c'est principalement grâce à une augmentation substantielle (plus de 40%) à l'échelle nationale de la production d'électricité à partir de sources renouvelables (solaire, éolien et biomasse).
Un jalon remarquable atteint en 2020 a été que, pour la première fois de l’histoire, les centrales électriques alimentées au gaz naturel de Rotterdam ont libéré plus de carbone dans l’atmosphère que leurs homologues alimentées au charbon. Les émissions de carbone du secteur industriel de Rotterdam ont diminué de 1,1 million de tonnes (7%), tandis que les émissions industrielles à l’échelle nationale sont restées au même niveau.
Cette réduction des émissions industrielles est une conséquence de la contraction économique au cours de 2020. Cette baisse a conduit à une baisse de la demande de produits pétroliers et chimiques, obligeant l'industrie locale à réduire ses activités. En 1990, le port de Rotterdam a rejeté plus de 20 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Jusqu'en 2016, ce volume est passé à plus de 30 millions de tonnes en raison de l'expansion des entreprises existantes à Rotterdam et de l'arrivée de nouvelles. À partir de 2016, le port a pu signaler des réductions substantielles. En 2020, les émissions étaient proches du volume total enregistré il y a 30 ans, tandis que dans le même temps la superficie portuaire augmentait de 20% et le débit annuel d'environ 50%.