Le trafic céréalier s'élève à 0,8 Mt (+21 %). « Les silos ligériens ont connu une activité soutenue au premier semestre. Les volumes ont principalement été portés par une forte demande des pays du Maghreb craignant des ruptures de chaîne logistique en raison de la crise sanitaire. Les mauvaises conditions climatiques ont affecté la récolte 2020 et stoppé, dès juillet, la bonne dynamique des exportations ».
Autre bonne nouvelle, l’activité du terminal méthanier et le trafic de gaz naturel atteint un niveau record (8,8 Mt), « porté par le dynamisme du marché mondial du GNL et le coût attractif du gaz », selon le port. Un total de 21 opérations de transbordement de gaz en provenance de Sibérie (Yamal) ont été réalisées.
La raffinerie de Donges fermée temporairement dès fin novembre
Les autres filières de marchandises sont à la peine. Les principaux vracs destinés à la construction sont en repli (-7 %). Le trafic de sable de mer s'établit à 1,2 Mt (-7 %). Les importations de clinker, matière première utilisée pour la fabrication du ciment, « se stabilisent à 0,3 Mt ». Les exportations de ferraille de recyclage affichent un léger recul suite à l'arrêt temporaire des broyeurs installés à proximité de la zone portuaire, suivi d'une reprise modérée (0,4 Mt, -7 %).
La tendance est aussi négative pour les importations de pétrole brut (5,9 Mt, -24 %) et pour les exports de flux raffinés (3 Mt, -22 %). « La crise économique a contraint le groupe Total à suspendre temporairement les unités de la raffinerie de Donges dès la fin du mois de novembre ». Toutefois, « les importations de produits raffinés ont progressé, opérant un rééquilibrage sur le marché national (1,6 Mt, + 18 %) ». Les approvisionnements en charbon (pour la centrale électrique EDF de Cordemais, dont la fermeture a été annoncée sans date précise) ont été de 0,2 Mt à comparer à des niveaux compris entre 1,5 à 2 Mt auparavant.
Le terminal roulier du GPM de Nantes-Saint-Nazaire marque le pas pour la première fois depuis cinq ans (0,4 Mt, -29 %) : « Les secteurs automobiles et aéronautiques ont particulièrement souffert du contexte sanitaire. L'arrêt des usines de production de véhicules et la fermeture des concessions ont poussé les armateurs à suspendre leurs liaisons maritimes pendant plusieurs semaines. Après une interruption d'un mois et demi, la ligne opérée par l'armement Suardiaz entre Montoir-de-Bretagne et Vigo pour l'importation des véhicules du groupe PSA a repris progressivement son service, assurant, à partir de juin, ses trois escales hebdomadaires. La baisse d'activité d'Airbus a contraint l'armateur LD Seaplane à réorganiser ses lignes maritimes en positionnant seulement deux navires contre cinq habituellement », commente le port.
Le terminal à conteneurs de Montoir de Bretagne ne tire pas non plus son épingle du jeu avec 1,6 Mt et 153 000 EVP (-10 %) avec des importations qui chutent de 10 % et des exportations de 7 %.