En 2021, le trafic total du port de Nantes Saint-Nazaire a atteint 19 millions de tonnes (Mt), en fort recul par rapport aux 28 Mt enregistrés en 2020. Le trafic total de 2021 se répartit entre 15,2 Mt à l'import et 3,7 Mt à l'export.
Le port explique les difficultés de l’année 2021 par l'arrêt des activités de raffinage de TotalEnergies (Donges) et par les suites de la crise sanitaire et économique.
La part des trafics énergétiques, habituellement aux alentours des deux tiers du total, se situe à 55 % en 2021. Les trafics d'hydrocarbures accusent une baisse de -62 % par rapport à 2020. Les importations de pétrole brut ont cessé en novembre 2020 lors de l'arrêt conjoncturel de la raffinerie TotalEnergies de Donges et n'ont pas repris depuis, entrainant la suspension des exportations de produits raffinés. Pour les besoins du marché local, le volume de produits raffinés à l'import s'établit à 3,9 Mt.
L'activité du terminal méthanier a été affectée par de fortes tensions sur le marché international du gaz en 2021, liées notamment à la reprise économique dans certains pays, notamment la Chine, et aux conditions climatiques aux États-Unis et en Asie. En 2021, il y a eu 78 escales de navires méthaniers au terminal Elengy de Montoir de Bretagne, contre 127 en 2020. Neuf opérations de transbordement y ont été réalisées contre 21 en 2020. Le trafic de GNL s'élève au total à 5,4 Mt (-40 %)en 2021.
Les trafics de charbon destinés à l'approvisionnement en combustible de la centrale EDF de Cordemais, très sollicitée depuis l'automne dernier pour assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité du Grand Ouest, atteignent 0,8 Mt, à comparer à 0,2 Mt en 2020.
Loin des niveaux d’avant-crise
Les trafics agroalimentaires se replient par rapport à 2020, mais retrouvent leur niveau d'avant la crise sanitaire. Les exportations de céréales terminent l'année à 0,7 Mt et les importations de matière première à destination de l'alimentation animale s'élèvent à 2 Mt, des niveaux identiques à ceux de 2019. La progression observée l'an passé pour l'alimentation animale, qui était liée aux effets du confinement, s'est résorbée.
Les autres vracs solides sont en progression par rapport à 2020, portés notamment par les trafics liés à la construction et au recyclage. Le sable de mer augmente de 20 %, le ciment et le clinker de 21 % et la ferraille de recyclage de 33 %.
Le trafic de conteneurs est en recul de 8,7 % et totalise près de 145 000 EVP.
Le trafic roulier progresse de 4,4 % par rapport à 2020, mais reste loin de son niveau d'avant-crise. Le nombre de véhicules neufs reste stable avec 109 000 unités et les trafics de remorques se maintiennent également.
Conséquence directe de la pandémie, les trafics aéronautiques sont fortement affectés, tout comme en 2020.
Les autres trafics de marchandises diverses, qui présentent par ailleurs de belles perspectives, sont en hausse de 34 %. Une grande partie est liée aux importations de composants industriels dans le cadre de la construction en cours du parc éolien en mer de Saint-Nazaire.
Parmi les faits marquants récents pour ce GPM, l’adoption de son plan stratégique début décembre 2021.