Marseille-Fos, futur « business angel »

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Après avoir décliné sur les quais sa vision d’aménageur, le port de Marseille-Fos entend renforcer son rôle d’investisseur et prendre des parts dans des sociétés à haut potentiel ou répondant à sa stratégie à la fois en termes de report modal et nouvelles énergies.

« Dans le cadre du projet stratégique, nous voudrions aller plus loin financièrement, constituer un fonds et investir sur les sujets les plus prometteurs », a annoncé Hervé Martel, président du directoire de Marseille-Fos, lors du « Smart Port Day » qui célébrait neuf start-up lauréates de l’édition 2021 du « French Smart Port in Med », le 30 novembre 2021.

« Nous pourrions favoriser la coopération dans le domaine de l’énergie et du report modal à l’échelle de l’axe Rhône-Saône. La stratégie nationale portuaire incite les ports à monter dans la chaîne de valeur en prenant des participations dans des activités liées au port. Nous examinons les opportunités dans le domaine de la production d’énergies vertes à Fos, dans l’immobilier de bureau, la logistique et le numérique », a précisé Hervé Martel, citant l’exemple de la start-up Searoutes.

Lauréate sélectionnée par le port en 2019 pour développer un éco-calculateur afin d’aider les chargeurs à réduire l’empreinte carbone du transport de marchandises et inciter au report modal, cette start-up vient de lever 2,4 millions d’euros auprès d’OHB Venture Capital GmbH, Team ABC Venture et CMA CGM. Ce n’était visiblement pas le bon timing pour le port de Marseille-Fos.

Il faudra vraisemblablement patienter jusqu’en 2022 pour assister à la création d’un ou plusieurs « véhicule spécifique » (en anglais Special Purpose Vehicle) et voir l’établissement portuaire s’engager avec un ticket d’entrée qui se situerait à 100 000 euros.

A la recherche d’agilité

Le port compte-t-il investir seul ou avec des banques et des fonds d’investissement ? Serait-il majoritaire au capital ? Autant de questions posées sur la table en ce moment même avec un défi de taille à relever consistant à doter la gouvernance d’une certaine agilité.

Historiquement actionnaire de la société d’informatique portuaire MGI, fondée il y a trente ans, le grand port maritime de Marseille est au capital de deux sociétés de manutention Fluxel à Fos (66 %) et Intramar STS (34 %, CMA CGM détenant 66 %) à Marseille. Il s’agit de participations héritées de la réforme des ports.

Plus récemment, la stratégie d’investissement du GPMM a été déployée afin de développer son réseau de plates-formes intérieures et son hinterland. Le port possède des parts dans Lyon Terminal, Pagny Terminal, Alsaceteam (Ports de Mulhouse-Rhin, PMR), et au sein de la navette ferroviaire fret desservant la Suisse aux côtés de Haropa et de Naviland Cargo.

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