Le port de Strasbourg visité par le ministre des Transports

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En visite dans les locaux du port autonome de Strasbourg, Clément Beaune, ministre des Transports, a reçu un jeu « Monopoly port autonome de Strasbourg », une édition spéciale et officielle du jeu Monopoly (licensed by Hasbro Gaming) réalisé à l’occasion des 90 ans du port en 2016.

Crédit photo Loic Chalmandrier New Vision/PAS
A l’occasion d’un déplacement dans le Bas-Rhin, Clément Beaune, ministre des Transports, a visité le port autonome de Strasbourg. L’occasion de lui présenter les activités et projets en cours pour les activités fret et tourisme.

Les deux responsables du port autonome de Strasbourg (PAS), Claire Merlin, directrice générale, et Anne-Marie Jean, présidente du conseil d’administration, mais aussi Isabelle Burget, directrice générale de Batorama, ont reçu le 1er septembre 2023 le ministre des Transports Clément Beaune dans les locaux du nouveau siège où est rassemblé le personnel depuis 2021.

L’occasion de présenter certains enjeux et projets du PAS aussi bien autour du fret, du report modal que du tourisme, Strasbourg étant l’un des principaux ports intérieurs français.

Si pour l’année 2022, le trafic fluvial a affiché un repli de -8,9 % (6,4 millions de tonnes), le rail a enregistré une croissance de +5,3 % (1,2 million de tonnes). Il a été mis en avant que « les trafics multimodaux dans les trois terminaux conteneurs du PAS ont atteint des niveaux très élevés (400 000 EVP) en 2022 ».

Développer le fret ferroviaire

Ce sont les trafics ferroviaires que le PAS compte développer à l’avenir, « démarré en 2005, ils montent depuis en puissance ». Le PAS prévoit un doublement du trafic ferroviaire, à la fois sur les conteneurs mais aussi sur les caisses mobiles (ferroutage) d’ici 2030.

Pour atteindre cet objectif, plusieurs projets, avec les investissements correspondants, sont en cours :

  • renforcement de l’offre logistique ferroviaire et l’innovation au service de la solidarité des modes avec la modernisation du réseau ferré portuaire (long de 110 kilomètres), l’allongement et l’électrification certaines des voies de desserte,
  • création d’un nouveau terminal ferroviaire sur le terminal à conteneurs Sud. Le projet a été annoncé en novembre 2021, les études sont actuellement en cours. Elles bénéficient de financements de l’Union européenne (mécanisme d’interconnexion en Europe, à hauteur de 50%), du Plan France Relance (20%) et des collectivités territoriales (région Grand Est, collectivité européenne d’Alsace et Eurométropole de Strasbourg, 3,33% chacun).

A l’issue des études, les travaux pourraient s’étaler de 2025 à 2028 pour un montant estimé à 50 M€. Le futur terminal doit permettre d’accueillir 15 navettes conteneurs/ferroutage par semaine (17 navettes ferroviaires sont traitées actuellement au terminal conteneurs Nord).

Depuis le 1er janvier 2022, des incitations tarifaires ont été mises en place en faveur de trafics combinant maillons fluvial et ferroviaire, mais également pour les trafics ferroviaires de proximité.

Développer le terminal de Lauterbourg

Inauguré en 2018, le terminal de Lauterbourg est le troisième site du PAS. Le concernant, il a été indiqué que « l’implantation d’entreprises qui souhaitent décarboner leurs transports de marchandises va nécessiter l’augmentation des capacités ».

Les études sont en cours pour un investissement total estimé à 25 M€ environ. Les niveaux de trafic attendus sont annoncés « autour de 300 000 EVP en 2026 ».

Strasbourg, un « spot » du tourisme fluvial

La compagnie de tourisme Batorama est une filiale du PAS, et propose des promenades en bateaux pour découvrir la ville depuis l’eau. Ce sont environ 200 000 passagers chaque année qui sont accueillis à bord des bateaux composant la flotte de cette compagnie.

Pour améliorer les conditions d’accueil des touristes, mais aussi « décarboner » les temps d’escale, un investissement de 3,1 M€ en 2023 et 2024 (avec un financement de 50% par le Plan France Relance) est prévu pour la réalisation d’une nouvelle gare fluviale. Celle-ci disposera d’une installation pour l’électricité à quai pour connecter les bateaux, permettant d’éviter 3 000 tonnes équivalent CO2 par an.

Batorama avance également sur la « décarbonation » de sa flotte avec un investissement de 3 M€ pour son tout premier bateau 100% électrique, qui a été mis à l’eau le 17 juillet en Méditerranée et devrait arriver à l’automne à Strasbourg.

Cet investissement est porté par Batorama avec une aide de VNF de 150 000 euros et de 45 000 euros de l’Ademe.

Il a été précisé que « 4 bateaux de Batorama seront mobilisés pour la cérémonie d’ouverture » des Jeux Olympiques de Paris en juillet 2024.

LI-MR, un laboratoire d’innovation pour le report modal

En janvier 2023, un « laboratoire d’innovation pour le multimodal rhénan » a été lancé par le PAS, Voies navigables de France (VNF) et SNCF Réseau avec l’objectif de « faire émerger des chaines logistiques sans camion, alliant ferroviaire et fluvial ». Le premier semestre a vu « l’organisation de deux ateliers rassemblant des industriels et des professionnels du transport avec des perspectives de trafic qui sont désormais en cours d’analyse avec des consultants ».

Les trois mêmes partenaires avec d’autres (l’association des chargeurs utilisateurs de transport d’Alsace, le groupement des usagers des ports de Strasbourg) organise « Multimoday » le 28 septembre 2023, qui est à la fois un salon mais permet aussi des rencontres BtoB, propose des conférences, des démonstrations de matériel.

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