Avec 6,77 millions de tonnes transportées par la voie d’eau en 2022, le port de Bruxelles affiche un tassement de -4,7 % par rapport à 2021 et ses 7,1 millions de tonnes. Il faut rappeler que 2022 s'inscrit après une année record en 2021 (voir article de NPI).
Sur ce total, le trafic propre, c’est-à-dire les marchandises chargées et déchargée à Bruxelles, représente un peu plus de 5 millions de tonnes et « c’est lui qui a le plus souffert » avec une diminution de -7 % « mais qui reste tout de même à un niveau historique relativement élevé », explique la direction du port qui a publié les résultats le 17 février 2022. Le trafic de transit, avec 1,70 millions de tonnes, affiche pour sa part une progression de +3 %.
Un nouveau record pour les conteneurs
Le trafic propre est tiré vers le bas par un repli des deux principales catégories de marchandises :
- les matériaux de construction : 2,89 millions de tonnes (-13,2 %)
- les produits pétroliers : 949 346 tonnes (-14,8 %).
A l’inverse, les conteneurs affichent un nouveau record avec près de 57 000 EVP par rapport à un peu plus de 45 000 EVP en 2021 chargés et déchargés à Bruxelles (soit environ 776 844 tonnes, +31,5 %). « Des résultats qui confortent le port dans sa décision d’extension de son terminal à conteneurs, pour laquelle les travaux de renforcement du mur de quai sont d’ailleurs en cours », commente la direction.
La tendance est aussi positive pour les produits agricoles (220 968 tonnes, +10,3 %).
La situation est plus contrastée pour les autres filières dont les tonnages sont moins élevés :
- Minerais et ferrailles : 84 263 tonnes, -28,9 %
- Denrées alimentaires : 80 836 tonnes, +47 %
- Produits chimiques : 25 915 tonnes, -3,2 %
- Produits métallurgiques : 38 155 tonnes, +167,4 %
- Combustible minéraux solides : 1 500 tonnes, +100 %
A Bruxelles comme dans d’autres ports, le repli est relié à « la guerre en Ukraine et les sanctions vis-à-vis de la Russie qui expliquent en partie la baisse du trafic par voie d’eau, en particulier pour les produits pétroliers. D’autre part, les basses eaux du Rhin, la croissance des besoins de transport de charbon et l'utilisation de barges pour le transport de céréales en provenance d'Ukraine ont réduit la capacité de la flotte de navigation intérieure dans le nord-ouest de l'Europe, ce qui entraîne une hausse des coûts de fret et une raréfaction des bateaux disponibles pour les marchandises sèches ».
Les Pays-Bas restent le premier partenaire du port de Bruxelles avec 54 % des tonnages échangés suivis de la Belgique (41 %). L’Allemagne (2,7 %) et la France (2,6 %) sont loin derrière les deux premiers pays.