Le Parlement européen a voté la résolution adoptant le rapport intitulé « Vers un transport par voies navigables à l'épreuve du temps » de la députée néerlandaise Caroline Nagtegaal le 14 septembre 2021. Ce document achève ainsi son parcours entamé au printemps et va être transmis à la Commission européenne et au Conseil.
Les représentations de la filière fluviale à Bruxelles, soit l’union européenne de la navigation fluviale (UENF/EBU), l’organisation européenne des bateliers (OEB/ESO) et leur plate-forme commune, l’European Inland Waterway Transport (IWT), ont fait part de leur satisfaction suite à l’adoption de ce texte qui est disponible en ligne sur le site du Parlement européen. Suite à l’adoption du nouveau plan d’action pour la navigation intérieure Naiades III par la Commission européenne fin juin 2021, ces organisations avaient déjà indiqué l’importance, pour elles, de ce document ou « rapport d’initiatives » émanant des députés européens.
Pour l’EBU, l’OEB/ESO et l’IWT, « ce rapport d'initiative complète NAIADES III » et « reconnaît l'importance stratégique du secteur du transport par voies navigables intérieures en tant que pilier essentiel de la transition vers un transport durable multimodal et prévoit son rôle clé dans la réalisation du pacte vert européen ».
Selon ces organisations, « les objectifs de ce rapport sont conformes à leur propres propositions visant à stimuler la navigation intérieure en Europe, à réaliser la transition énergétique et un report modal plus important de la route vers les voies navigables intérieures, et appelant à la mise en place d'un soutien financier pour les propriétaires et exploitants de bateaux dans leurs efforts d'innovation ».
Toujours la question du financement
La question du financement de la transition énergétique du secteur apparait ainsi toujours centrale. « Il est crucial de mettre en place un fonds européen dédié aux voies navigables -avec le soutien des États membres et de la Commission européenne- pour une transition durable » de la navigation intérieure et atteindre la neutralité climatique en 2050.
Pour ces organisations, le système devrait comprendre « un système de guichet unique qui soit facilement accessible et constitue une aide et une assistance » mais aussi « la possibilité de combiner des projets en une seule demande, augmentant ainsi les chances de financement ».
Elles estiment que « le chemin vers un secteur des voies navigables climatiquement neutre va créer un déficit de financement d'approximativement 10 milliards d'euros, qui ne peuvent être financés par le seul secteur ».