Le départ de DB Schenker permet au port de Trèves de se développer

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La société Trierer Hafengesellschaft, qui gère le port allemand de Trèves, récupère 2,5 ha de terrains, utilisés dans le passé par DB Schenker, la filiale fret de Deutsche Bahn. Le terrain sera déblayé et décontaminé d’ici la fin 2021. Les travaux d’élargissement de la zone portuaire pourront alors débuter.

DB Schenker et le port de Trèves -seul port allemand sur la Moselle- ont décidé d’un commun accord en 2020 de mettre fin au contrat qui les unissait et qui devait initialement courir jusqu’en 2037. A l’été 2020, la filiale fret de Deutsche Bahn a quitté le grenier à grains et les locaux administratifs loués sur le port. « Nous récupérons ainsi une vaste surface de 2,5 ha à développer », se réjouit Volker Klassen, le gérant de la société du port de Trèves (Trierer Hafengesellschaft).

Un entrepôt bord à quai

Situé au bord de l’eau et disposant d’une liaison trimodale, le terrain dispose d’atouts de taille. La séparation, soulignent les autorités portuaires, n’était « nullement conflictuelle ». Le caractère agricole du terrain ne convenait tout simplement plus au portefeuille d’activité de DB Schenker qui n’utilisait plus, depuis deux ans, son imposant grenier. Les travaux de déblaiement et de décontamination du terrain doivent être achevés d’ici la fin de l’année 2021. La direction du port envisage ensuite la construction d’un vaste entrepôt  directement au bord du quai, pour permettre la manutention depuis les bateaux.

Un port en évolution

Le port de Trèves -issu de la volonté de l’Allemagne, de la France et du Luxembourg de rendre la Moselle navigable pour les unités de plus de 1 500 t - a vu le jour en 1965. La tri-région autour de la Moselle, de la Lorraine et de la Sarre était alors dominée par l’industrie de l’acier. Il s’agissait de la désenclaver.

La désindustrialisation de la région a poussé le port à se restructurer. Trèves a adopté, au cours de la dernière décennie, un nouveau profil, avec de nouveaux acteurs (comme le logisticien de Bonn Am Zehnhoff Söns, AZS, ou la société spécialisée dans le traitement des déchets Theo Steil), la fin de la coopération avec la société Luxport, la mise en en place d’une liaison régulière vers Bonn, d’une liaison de conteneurs vers Rotterdam (instaurée en 2017 par AZS) et, depuis 2019, vers Anvers. « Nous sommes très satisfaits de ces développements », souligne Volker Klassen, qui voit avec le déménagement de DB Schenker de nouvelles opportunités pour son port.

Un recul plus structurel que conjoncturel en 2020

Même si l’infrastructure a souffert de la crise sanitaire, « nous avons échappé au pire », indique le gérant. L’activité fluviale a atteint 780 000 t en 2020, en baisse de 18 000 t par rapport à 2019. Mais ce recul, qui concerne essentiellement le fioul et le diesel, est plus structurel que conjoncturel. « Les besoins en énergie se sont modifiés », rappelle la direction.

L’activité ferroviaire, après deux années de forte croissance en 2018 et 2019, a reculé de 140 000 t sur un an pour se fixer à 650 000 t. « Cela reste tout de même nettement plus qu’il y a cinq ans », relativise Volker Klassen qui espère la fin rapide de la crise sanitaire et se soucie des caprices du fleuve, non navigable pendant plusieurs semaine à la fin de l’hiver à cause d’une crue exceptionnelle de 8 mètres.

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