HGK Shipping et l’autorité portuaire de Rotterdam viennent de signer un accord pour coopérer sur les enjeux communs qu’ils peuvent avoir dans le domaine de la transition énergétique.
HGK Shipping se présente comme « l’un des leaders européens de la navigation intérieure transportant environ 44 millions de tonnes de fret chaque année », essentiellement sur le Rhin. Rotterdam est le premier port européen devant Anvers et Hambourg.
La coopération entre les deux acteurs porte sur « la logistique de l'hydrogène, ainsi que sur la réduction des émissions de CO2 grâce à des concepts innovants et à la numérisation ».
L’ambition est, par exemple, d’assurer entre l'Allemagne et les Pays-Bas « une chaîne d’approvisionnement fiable et durable des industries » en hydrogène mais aussi en autres carburants alternatifs et renouvelables afin de parvenir aux objectifs de « zéro » émission à l’horizon 2050 avec une première étape en 2030.
« Verdissement » des bateaux fluviaux
Les deux parties souhaitent avancer ensemble sur le sujet du « verdissement » des bateaux fluviaux.
« La navigation fluviale est l'un des moyens de transport les plus respectueux de l'environnement », estime HGK Shipping qui veut toutefois aller plus loin que les atouts dont dispose ce mode actuellement.
Elle met en avant le fait de disposer « en interne » des équipes adéquates au sein d’un bureau d’étude pour concevoir les bateaux fluviaux du futur en termes de nouvelles propulsions, d’adaptation des coques et du design à des conditions de faibles tirants d’eau…
Cette compagnie est, par exemple, engagée dans le projet Elektra « considéré comme le premier bateau pousseur multi-énergies, zéro émission, propulsé par deux moteurs électriques et trois piles à combustible et de l’hydrogène ». C’est elle qui doit exploiter ce pousseur innovant une fois qu'il sera terminé.
Elle dispose du Gas 94, un bateau adapté à la navigation lors des étiages mêmes sévères du Rhin, depuis le troisième trimestre 2021. « Il combine un système diesel-électrique innovant avec une conception de navire optimisée pour les eaux extrêmement peu profondes afin de garantir l'approvisionnement même lorsque le niveau d'eau du Rhin est considéré comme critique ».
La transition numérique aussi
Un autre axe de la coopération entre l’armateur et l’autorité portuaire concerne la transition numérique pour parvenir à « organiser les procédures de manière plus efficace, flexible et durable » tout au long de la chaine logistique.
Mobiliser d’autres acteurs pour faciliter les échanges de données et d’informations, de suivi des marchandises… et s’accorder sur des solutions de plates-formes numériques, est la volontée affichée ici par les deux partenaires .
La navigation (semi-)autonome fait aussi partie des chantiers lancés par HGK Shipping qui mène des essais avec l’entreprise anversoise Seafar pour un bateau fluvial équipé de caméras et capteurs sur un canal dans l’Ouest de l’Allemagne.
