Hambourg optimise la gestion de son trafic fluvial

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Le port de Hambourg développe une plate-forme numérique pour mieux gérer son trafic fluvial et coordonner les escales de bateaux. Un système-pilote devrait être testé dès l’automne 2019, en vue d’un déploiement opérationnel à partir du début de 2020. Le port de Hambourg développe une plate-forme numérique pour mieux gérer son trafic fluvial et coordonner les escales de bateaux. L’opération est conduite par le Hamburg Vessel Coordination Center (HVCC), qui assure le suivi des navires et bateaux dans la zone portuaire et ses approches. La conception de la plate-forme est soutenue par le ministère de l’économie, du transport et de l’innovation de Hambourg et a été confiée à la société Dakosy, qui est une émanation de la communauté portuaire hambourgeoise. Un système-pilote devrait être testé dès l’automne 2019, en vue d’un déploiement opérationnel à partir du début de 2020. Le HVCC fait face à une croissance de +40 % depuis 2012 du transport fluvial de conteneurs. La nouvelle plate-forme doit faciliter la planification des escales de porte-conteneurs fluviaux et de leurs rotations dans le port, l’attribution des postes à quai et le traitement des unités. Elle réunit tous les acteurs concernés – opérateurs fluviaux, terminaux, autorité portuaire, etc. - et doit leur permettre d’échanger leurs données de façon plus fluide. {{IMG:1}}

A l’heure actuelle, la coordination des escales se fait sur la base d’échanges bilatéraux. Le but est d’éliminer les inefficacités qui découlent de cette manière de procéder et de rendre plus transparente la planification. Cela doit conduire à une plus grande fiabilité du système pour toutes les parties impliquées, à une meilleure utilisation des équipements et à une diminution des temps d’attente.

La démarche hambourgeoise est sur ces points très proche de celles déjà entamées à Rotterdam et Anvers, les principaux concurrents de Hambourg sur le marché du conteneur.

Hambourg, deuxième port intérieur d’Allemagne après Duisbourg

Hambourg n’est pas seulement le plus grand port maritime de l’Allemagne, c’est aussi – après Duisbourg – le deuxième plus grand port intérieur du pays. Quelque dix mille unités fluviales viennent y charger et décharger chaque année.

Pourtant, dans les échanges du port de l’Elbe avec son hinterland, la navigation intérieure ne joue qu’un rôle relativement réduit, même si elle a gagne du terrain ces dernières années. Dans le trafic terrestre, de 96,7 millions de tonnes (hors feedering maritime), la part de la voie d’eau reste limitée à 10,1 %, ce qui correspond à 9,8 Mt. Dans le modal split pour les conteneurs, elle ne dépasse pas 2,4 % des volumes, soit 128 500 EVP sur un total de 5,4 millions d’EVP (là aussi, hors feedering). A ce chiffre s’ajoutent plus de 100 000 EVP qui font l’objet d’un brouettage entre terminaux portuaires par la voie d’eau.

Comparé au rail, c’est peu. Le transport ferroviaire a acheminé l’an dernier 46,8 Mt (+2,7 %) et 2,4 millions de EVP (un gain de 4,7 % et un nouveau record) de et vers Hambourg. La part modale du rail dans le trafic terrestre avec l’hinterland atteignait ainsi 47,1 %, contre 42,8 % pour la route. Dans le conteneur, le train (45,2 %) fait presque jeu égal avec le camion (52,5 %).

« Plus de 60 000 trains représentant près de 1,6 million de wagons ont été traités en 2018 sur le seul réseau ferroviaire portuaire », a précisé l’autorité portuaire lors de l’annonce de ses résultats annuels.

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