Le trafic conteneurisé suit la tendance générale du port, passant de 9,3 MEVP en 2019 à 8,5 MEVP en 2020, soit 7,9 % de moins. La tendance négative apparaît plus forte que celle enregistrée par Brême, l’autre grand port allemand (4,7 MEVP, -3,7 %). Pour les conteneurs, le repli est similaire pour les importations (4,4 MEVP, -7,8%) et pour les exportations (4,2 MEVP, -8,2%) « La forte diminution des importations en provenance d'Asie au premier semestre en est une des raisons, explique Axel Mattern, le directeur général du port. La tendance très stable du trafic d’hinterland est également notable, ne reculant que de 5,8 %. À 11,6 %, le ralentissement du transbordement a été plus marqué ».
Le rail profite de la bonne tenue des trafics d’hinterland pour renforcer encore sa position : le nombre de boîtes transportées en ferroviaire n’a diminué que de 4,4 % en 2020, ce qui en fait la deuxième meilleure année pour ce mode avec 2,6 MEVP. La part modale du ferroviaire pour les conteneurs dépasse désormais les 50 % à Hambourg.
Effet Brexit vers le Royaume-Uni
La Chine reste le premier partenaire de Hambourg pour les échanges de conteneurs, avec plus de 2,4 MEVP, mais est aussi l’origine/destination qui a le plus perdu de trafic. Deuxième « trading partner », les États-Unis renforcent, au contraire, leur position, frôlant désormais les 600 000 EVP. Autre surprise : le trafic conteneurisé avec la Grande-Bretagne. « La tendance positive des échanges de conteneurs avec le Royaume-Uni, atteignant un nouveau record de 266 000 EVP, est due à une reprise des expéditions pour le marché allemand et à une augmentation des livraisons au Royaume-Uni avant le Brexit », précise le port.
Les trafics vracs affichent -6,8 %, totalisant 38,5 Mt. Dans cette catégorie, le port de Hambourg distingue les vracs agricoles, qui à rebours de la tendance progressent de près de 20 % pour atteindre 7,5 Mt. Cela s’explique par le triplement des exportations de céréales avec 2,2 Mt. Les importations d’oléagineux (3,2 Mt) ont quant à elles augmenté de 7 %.
Les vracs liquides (11,6 Mt) ont perdu 8 % par rapport à 2019, principalement à cause de la chute de importations de produits pétroliers, que n’ont pu compenser les trafics accrus de biocarburants. La conjoncture économique a aussi nuit aux vracs solides (19,4 Mt), dont les échanges ont reflué de 13 %. Du fait de la diminution de la production d’acier et de l’utilisation du charbon pour la production électrique, les importations de minerais (9,5 Mt) affichent un retrait de 4 %, et celles de charbon et de coke (4,7 Mt) une dévissent de 35 %.