La Commission européenne a confié au consortium Ecorys, société internationale de recherche et de conseil, une étude nommée « Green Inland Ports » pour documenter comment les ports intérieurs peuvent jouer un rôle dans la « décarbonation » des activités industrielles et des transports.
Objectifs de l’étude. Une première réunion a eu lieu à Belgrade à la mi-octobre 2023, indique la Fédération européenne des ports intérieurs (EFIP), l’un des participants. Au total, 10 « ateliers » sont programmés, le suivant est prévu les 23 et 24 novembre. Puis 4 en 2024 et 4 en 2025. « Le projet veut aboutir à des solutions pour la mise en œuvre et le déploiement à grande échelle d'outils de développement durable pour les ports intérieurs du RTE-T, englobant le rôle clé qu’ils peuvent jouer dans la réalisation des objectifs du Green Deal européen visant à réduire les émissions des transports de 90% d’ici 2050 », précise l’EFIP.
Parmi les sujets abordés lors de la première réunion : quel est l’impact environnemental des ports intérieurs, quelles sont les solutions pour une navigation intérieure urbaine et à courte distance, quels sont les besoins numériques.
Une phase pilote. Outre les échanges lors des ateliers ou d’entretiens ou d’enquêtes sur le terrain, l’étude vise également à proposer des « systèmes de gestion environnementale et durable qui seront testés dans une sélection de 10 ports intérieurs disposés à faire partie de la phase pilote de ce projet ».
Cette phase du projet devrait débuter à la fin 2024 pour une durée de 8 mois. Ecorys a déjà lancé un appel à manifestation d'intérêt invitant les ports intérieurs à faire part de leur candidature pour participer à cette phase pilote.
Des ports déjà engagés dans la transition. Pour l’EFIP qui rappelle régulièrement à ne pas oublier le rôle des ports intérieurs dans la transition énergétique de l’Union européenne, cette étude constitue un important pas en avant. Cette association souligne que des ports intérieurs européens avancent sur le développement de l’hydrogène, l’approvisionnement en électricité terrestre ou la mise en place de solution de logistique urbaine.
Une feuille de route. « Les ports intérieurs sont des acteurs de la transition verte. Ils accueillent déjà les moyens de transport les plus « propres » et constituent des hubs majeurs dans les arrière-pays. Il reste cependant encore beaucoup à faire pour concrétiser les ambitions du Green Deal européen en matière de réduction des émissions des transports. Nous espérons que les résultats de cette étude serviront de feuille de route que les ports intérieurs pourront suivre ».