Pour réduire de 7 % l’empreinte carbone de sa chaîne logistique d’ici à 2022, Ferrero France a choisi le fluvial entre Rouen et Gennevilliers, sa plus importante usine de production étant située non loin du port normand.
Cette utilisation du transport fluvial par cet agro-industriel a été mise en avant le 8 juillet 2021 à Rouen. Chaque semaine, il s’agit de transporter 22 palettes de confiseries (Nutella, Kinder, Tic Tac…) du terminal conteneurs et marchandises diverses (TCMD) à Grand-Couronne/Moulineaux au port de Gennevilliers dans un bateau affrété par Stef (le Bosphore de CFT). Le trajet se poursuit en camion GNV de Gennevilliers à l’entrepôt de Monoprix à Wissous. La solution fluviale devrait permettre d’économiser plus de 5 tonnes de CO2 par an en réduisant le nombre de camions de 54 à 19 jusqu’à l’entrepôt.
Equilibre économique à trouver
« On se veut acteur, influenceur de ce flux-là. On va chercher demain à être plusieurs pour avoir plus de fréquence pour arriver à l’équilibre économique. C’est un symbole, on est Normand, on utilise la Seine dans un schéma global d’optimisation de notre logistique », a précisé Grégory Debuchy, directeur supply chain de Ferrero France.
Le dispositif autour de la filiale française du groupe italien, en plus du partenariat avec Stef et Monoprix, compte Voies navigables de France (VNF), le Club Demeter, Haropa Port.
Pour Pascal Gabet, directeur général du port de Rouen : « C’est un industriel très connu. Ce qu’on veut montrer c’est quand un industriel de ce niveau-là prend les risques financier et technique, c’est que la solution fluviale est viable ».
Pour Stef, « c’est une opération emblématique qui correspond aux engagements environnementaux pris par les deux groupes. En travaillant ensemble chaque jour à une supply chain alimentaire plus durable, nous souhaitons que la relation partenariale forte qui nous lie nous permette de relever le défi collectif du changement climatique ».