En Belgique, un guide vient d’être publié par le Fonds pour la batellerie rhénane et intérieure (FRI) pour faire connaître toutes les mesures d’aide et de soutien aux entreprises de la filière fluviale dans le pays.
En Belgique, le Fonds pour la batellerie rhénane et intérieure (FRI) vient de publier un guide intitulé « La batellerie reprend sa place sur la scène économique » qui recense les « principales mesures d’aides auxquelles les entreprises de la filière fluviale peuvent faire appel de manière facile ».Il s’agit d’aides qui peuvent être d’un niveau fédéral, régional (wallonnes, bruxelloises, flamandes) ou sectoriel et concernent aussi bien les entreprises de transports de marchandises que de passagers.« En publiant ce guide, les partenaires sociaux souhaitent réinscrire la batellerie sur la scène économique et améliorer la réputation et l’attrait du métier pour lequel il y a une pénurie de main-d’œuvre comme c’est le cas dans de nombreux autres secteurs », précise le communiqué de presse.Actuellement, en Belgique, le secteur « compte plus de 1000 travailleurs, répartis entre environ 200 entreprises : quelques grands acteurs comme Boluda (remorquage et services maritimes, NDLR) et De Waterbus (services de bateaux-bus, NDLR), mais en majorité de petites entreprises qui n’occupent que quelques travailleurs », précise le FRI. On comprend que le mot « batellerie » désigne les bateaux fluviaux « classiques » pour le transport de marchandises mais aussi toute la gamme de bateaux de transport de passagers (services de bac, transport « public » par des navettes-bus en zone urbaine, des promenades guidées en ville) mais aussi les services maritimes, ainsi que « le travail fluvial et de canaux ».
Une instance paritaire
Parmi les mesures mises en avant par le représentant côté travailleurs, celles qui peuvent favoriser le retour sous pavillon belge des bateaux et des salariés alors que « de nombreux entrepreneurs » du pays « ont inscrit leur personnel à l’étranger et surtout au Grand-Duché de Luxembourg, parce que ce serait moins cher ». Le communiqué ajoute : « Dans la navigation de passagers également, il reste encore un grand nombre d’entreprises qui inscrivent leur personnel en Belgique, mais (à tort) dans une commission paritaire autre que celle de la batellerie. Également parce que cela semble coûter moins cher. Dans le guide, nous prouvons que ce n’est pas le cas ».Deux mesures décidées par le secteur lui-même vont entrer en vigueur à partir du 1 juillet 2022, l’une concerne l’emploi de salariés supplémentaires, l’autre l’embauche de « diplômés des formations de la navigation intérieure de notre pays, comme les diplômés de l’Ecole supérieure de navigation d’Anvers »Toutes les mesures sont détaillées dans le guide disponible en ligne sur le site Internet (https://frb-fri.be/fr/batellerie-reprend-sa-place).Le FRI a été fondé en 1964 par les partenaires sociaux belges réunis au sein de la commission paritaire de la batellerie et a connu plusieurs évolutions au cours des décennies, la plus récente date de la convention collective du 22 octobre 2020. Il fonctionne de manière paritaire : « géré par un conseil d'administration, composé paritairement de 6 membres, dont 3 sont présentés par les organisations d'employeurs et 3 par les organisations de travailleurs ».