En 2020, le transport fluvial est en recul en France

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Avec 50,4 millions de tonnes et 6,5 milliards de tonne-kilomètre en 2020, le transport fluvial est en recul de -10,6 % en volume et de -11,5 % en prestation par rapport à 2019, selon les données publiées par Voies navigables de France le 1 mars 2021. Les trafics du fluvial n’ont pas été épargnés par la crise sanitaire et économique. Le bilan du transport fluvial de marchandises en 2020 a été publié par Voies navigables de France (VNF) le 1 mars 2021. Sans surprise, dans le contexte de la crise sanitaire et économique, les résultats sont à la baisse. Avec 50,4 millions de tonnes et 6,5 milliards de tonne-kilomètre en 2020, le recul est de -10,6 % en volume et de -11,5 % en prestation par rapport à 2019. Il faut noter que la comparaison avec 2019 accentue la tendance négative car les résultats ont été, cette année-là, d’un niveau élevé, VNF relève que « le niveau d’activité de 2020 se rapproche de celui enregistré en 2018 et ses 6,7 milliards de t-km ». L’établissement ajoute : « Les principales filières utilisatrices du fluvial restent les matériaux de construction et les produits agricoles avec respectivement 22,5 et 13,2 millions de tonnes transportées en 2020 ». Ces deux filières affichent des résultats en diminution par rapport à 2019 mais la première atteint son niveau de 2018 et la deuxième le dépasse.

Une quasi-stabilité des conteneurs

Les matériaux de construction reculent de -11,8 % en volume et de -10,8 % en t-km (2,3 milliards de t-km). « La reprise constatée au deuxième semestre (+6,5 % en t-km) ne permet pas de compenser l’effet négatif du premier confinement et de l’arrêt total des chantiers (-46,5 % en t-km sur cette période) ».

Les céréales se contractent de -8 % en volume et de -3,2 % en t-km (2,2 milliards de t-km). Si le premier semestre a été très bon (+12,6 % en t-km), la situation s’est inversée sur la deuxième partie de l’année (-17,9 % en t-km).

La tendance est aussi négative pour les autres filières utilisatrices du fluvial : l’énergie (4,4 millions de tonnes soit -9,4 % et 565,8 millions de t-km soit -17,4 %), 
la métallurgie (3,4 millions de tonnes soit -17,3 % et 482,2 millions de t-km soit -23,9 %), la chimie et les engrais (3,3 millions de tonnes soit -11,5, % et 470 millions de t-km soit 15 %).

Les conteneurs affichent, à l’inverse, une quasi-stabilité avec 564 100 EVP (-0,7 %) au niveau de la France entière mais avec des variations selon les zones géographiques. « L’évolution apparaît positive dans les Hauts-de-France (154 200 EVP soit +42,8 % et +35,7 % en tonnes transportées sur ce bassin), grâce à un nouveau flux entre les ports de Béthune et de Santes » dans la suite du travail mené par les Ports de Lille. Il en va de même pour le bassin rhénan (108 800 EVP soit +3,3 %) et la Moselle (+8,4 %).

Il en va autrement pour les conteneurs sur l’axe Rhône-Saône-Méditerranée et sur la Seine.

Une performance dans le Nord de la France

Les résultats par bassin montrent que le Nord de la France performe avec 855 millions de t-km (+4,7 %) « Ces bons résultats s’observent du fait de l’activité en croissance des filières agricole (+19,7 % en t-km) et énergétique (+3,9 % en t-km). Le port de Dunkerque a enregistré en 2020 un trafic fluvial record de 3,3 millions de tonnes de céréales (+63 % en volume) et a bénéficié d’un accroissement des importations de produits pétroliers ».

Avec 21,4 millions de tonnes et 3,5 milliards de t-km, le bassin de la Seine retrouve son niveau de 2018 mais affiche -10 % en volume et -9,2 % en prestation par rapport à 2019. « L’activité est supérieure de 2,8 % par rapport à 2017, confirmant la dynamique du bassin ».

Pour le bassin mosellan, les résultats sont supérieurs à ceux de 2018 mais en chute par rapport à 2019 (-6,5 % en t-km avec 410 millions et -13,3 % avec 5,7 millions de tonnes transportées).

Le bassin Rhône-Saône-Méditerranée est à la peine avec, en plus de la crise sanitaire, l’interruption de navigation de mi-février à fin mars 2020 suite à l’accident à l’écluse de Sablons (4,4 millions de tonnes soit -19,3 % et 960,5 millions de t-km soit -22 %).

L’axe rhénan français enregistre une baisse de trafic de -17,4 % en t-km (964 millions de t-km) et de -11,9 % en volumes (11 millions de tonnes transportées).

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