Céréales : les bilans de la campagne 2021-2022 commencent à être publiés

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Les bilans de la campagne céréalière 2021-2022, qui s’est achevée le 30 juin, commencent à être publiés par différents acteurs, dont InVivo et Haropa Port Rouen.
Pour le groupe Invivo, son entité Logistique et Stockage dédiée à la manutention portuaire des céréales « termine la campagne 2021-2022 sur une très bonne note, avec plus de 5 millions de tonnes transitées par ses 12 silos, situés sur les axes d’exportation majeurs du territoire français. L’ensemble des silos a connu une activité soutenue pendant les 12 mois de la campagne, en s’adaptant aux contextes des moissons 2021 perturbées par des conditions climatiques très aléatoires ». Sur les 12 silos, « les 8 fluviaux ont connu une campagne très dynamique avec une belle progression des activités de séchage et de travail du grain. Pendant l’automne, les volumes de séchage de tournesol ont connu une forte augmentation, tout comme le maïs avec des humidités élevées, et ce malgré une baisse de volume sur le territoire », poursuit InVivo. Les sites de ce groupe disposent le plus souvent d’installations trimodales (route, rail, eau) ce qui permet d’expédier et de réceptionner les marchandises par les trois modes de transport. Il s’ajoute « une volonté de développer une utilisation des modes massifiés, renforcée par un contexte post-pandémie de difficulté à affréter des camions pendant les pics d’activité » ce qui a permis « aux volumes transportés par trains et par barges de progresser fortement ». L’export par bateau atteint 1,4 million de tonnes, en augmentation de +54 %, les entrées par le ferroviaire sont de 400 000 tonnes (multipliées par 3), celles par la route représentent 1,7 millions de tonnes (+66 %). Du coté des silos maritimes, à Nantes-Montoir, « des quantités de blé de bonne qualité malgré les conditions de récoltes de juillet 2021 permettent de dépasser le million de tonnes de blé meunier exporté ». A Bordeaux-Blaye, « après 2 années marquées par la baisse des tonnages de blé et maïs exportés, la campagne 2021-2022 renoue avec de beaux volumes de maïs séchés et une belle dynamique des exportations ». Dans le cadre d’un plan d’action stratégique de 5 ans, Invivo Logistique et Stockage entend « améliorer l’efficacité de ses outils industriels et augmenter ses capacités de stockage ». Par exemple, le silo fluvial de Santes, « qui voit son activité doubler depuis trois ans », va être « équipé d’un nouveau poste de chargement bateaux lui permettant de charger deux fois plus rapidement ».

Une bonne campagne pour Rouen

Du côté de Rouen et de ses opérateurs, « 7,7 millions de tonnes de céréales ont été exportées entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022 », indique un communiqué de Haropa Port du 7 juillet 2022, soit une progression de +17,8 % par rapport à la précédente campagne qui avait totalisé 6,5 Mt. « Le tonnage final se situe au-dessus de la moyenne décennale du port de Rouen (7,1 millions de tonnes) et représente sa troisième meilleure performance enregistrée sur les dix dernières campagnes. La part de marché de Haropa Port Rouen pour les exportations maritimes françaises s’élève à 50 % pour le blé tendre et 60 % sur les orges ». Le total de 7,7 millions de tonnes se décline en 5,3 Mt de blé tendre et 2,3 Mt d’orges. La Chine conserve sa place de première destination des céréales expédiées par les opérateurs rouennais avec 2,6 Mt de blé et d’orges. Le Maroc suit avec 1,6 Mt de blé et d’orge puis vient l’Algérie avec 1,4 Mt. La quatrième destination est l’Europe avec 912 000 t, « un résultat qui se situe parmi les plus forts tonnages enregistrés à Rouen ces dernières années », sachant que l’Espagne représente 40 % de ce total. Les flux vers l’Afrique de l’Ouest diminuent à 400 000 t « contre presque un million de tonnes expédiées » lors de la précédente campagne. « Parmi les destinations peu habituelles cette année figurent les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, les Philippines et le Canada. Enfin, l’Egypte s’est tournée vers la France en fin de campagne, en raison notamment des problèmes d’approvisionnement en mer Noire. Même situation pour la Tunisie qui a dû réorienter quelques achats vers la France ».

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