« La Charte d’amélioration des ports crée une dynamique dans laquelle chaque initiative bénéficie à l’ensemble des acteurs. Elle est garante d’une bonne gestion environnementale et sociétale des 20 sites de notre dispositif fluvial, ce qui concoure à la pérennisation de nos activités bord à quai, essentielle dans le cadre de notre stratégie de transport durable », indique Florence Boutmy, directrice de Cemex Ile-de-France qui fait partie des signataires de la nouvelle version de cette Charte (CAP) qui a été présentée courant septembre 2021 et a fait l’objet d’un article de NPI.
La signature de la version 2021 de la Charte permet au groupe Cemex, l’un des leaders mondiaux des matériels de construction fournissant du ciment, du béton prêt à l'emploi, des granulats, de « confirmer son engagement pour la préservation de l’environnement des ports franciliens », de permettre une meilleure acceptabilité par les riverains de ses activités installées pour la plupart en milieu très urbanisé le long de la Seine notamment à Paris, de partager et mettre en œuvre de bonnes pratiques.
Cemex faisait déjà partie des entreprises impliquées dans la CAP précédente et dit que « cette démarche a permis, en dix ans, d’enregistrer une progression notable de l’état des installations et des activités portuaires comme industrielles ».
Le groupe rappelle que la version 2021 de la CAP comprend « un renforcement des exigences pour mieux traduire l’impératif absolu de protection de l’environnement et du cadre de vie pour les activités en bord de voie d’eau (qualité de l’eau, de l’air, ou dans un contexte plus urbain, qualité de vie des riverains). De nouveaux critères d’audit, assortis d’un nouveau principe de notation plus exigeant et d’une réactivité plus importante, sont mis en œuvre. Ceux-ci s’accompagnent d’un renforcement de la transparence sur les résultats d’audits accessibles au public via une carte interactive, entièrement repensée ».
Une « web app » en test
Plus spécifiquement, pour les unités de production de bétons, un plan d’actions conjoint avec l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction Île-de-France (UNICEM IDF) et le Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE) a été adopté.
Le plan comprend plusieurs mesures destinées à renforcer la surveillance de ces sites situés au bord de la voie d’eau, la qualité de leur exploitation et une meilleure réactivité en cas d’incidents (signalement dans les 12 h). Florence Boutmy explique : « Pour permettre aux riverains de remonter tout incident d’exploitation (défaut de propreté, nuisance, pollution...), un système de signalement via une « web app » est actuellement en test. Cette innovation est en ligne avec notre volonté de toujours mieux prendre en compte les attentes de nos parties prenantes. Nous procédons déjà ainsi vis-à-vis de nos salariés et de nos clients, c’est donc pertinent de le faire pour nos riverains ».
Du côté de Haropa Port, il est prévu de procéder à des contrôles inopinés de ces sites afin de vérifier la bonne tenue de leur exploitation.
La nouvelle CAP entend aussi intensifier le dialogue entre les acteurs économiques, les ports, les riverains et les élus locaux, au sein d’instances de concertation où les résultats des audits et les plans d’actions sont présentés pour l’information de tous.
Pour Florence Boutmy : « L’histoire de notre groupe est intimement liée à la Seine depuis 1884. Nos activités fluviales demeurent un axe de développement auquel nous sommes très attachés et échanger avec nos parties prenantes fait partie intégrante de notre démarche pour être un acteur industriel durable du paysage fluvial ».
