A Bordeaux, comme dans d’autres métropoles dotées d’un fleuve et de quais accueillant des paquebots fluviaux (ou de « petits » navires ou yachts maritimes, l’installation de bornes électriques suit son cours. Ce sont par exemple 5 bateaux de croisière fluviale qui font régulièrement des escales au centre-ville.
La Métropole de Bordeaux a lancé un projet d’installation de bornes électriques pour 4 pontons (Jefferson, Lafayette, Albert Londres, Ariane) situés sur le quai des Chartons en 2017. Elle a alors confié à Enedis les études et les travaux.
Quels sont les objectifs du raccordement électrique ?
- Le raccordement électrique des bateaux et navires permet aux bateaux et navires de couper leur groupe électrogène diesel lors des escales à quai, afin d’améliorer la qualité de l’air pour les riverains en réduisant les émissions polluantes mais aussi de diminuer les nuisances sonores. L’économie est évaluée à 500 litres de fuel par jour.
- Le projet s’inscrit aussi dans une « stratégie pour le tourisme responsable » de la Métropole de Bordeaux qui a pour objectif « d’accompagner les acteurs de cette filière vers des actions plus vertueuses et de développer les activités autour du fleuve ». Il figure également dans le schéma directeur des équipements fluviaux de cette métropole pour la période 2022-2030, adoptée en septembre 2022.
Plusieurs phases de travaux depuis 2017
Les installations sur le quai bordelais comprennent des prises ou bornes mais aussi des câbles et des transformateurs basse-tension.
De premières phases travaux ont permis de livrer et de raccorder :
- l’embarcadère Albert Londres en 2020 où une borne permet à deux paquebots fluviaux de se brancher.
- le ponton Ariane en 2022 où trois bornes sont disponibles.
Les équipements pour les deux autres pontons/embarcadères Jefferson et Lafayette sont également livrés mais il reste à conduire les travaux de raccordement. C’est l’objet de la nouvelle phase des travaux qui a démarré en avril 2023 pour une durée de quatre mois.
La problématique, depuis le début du projet, est qu’il faut prendre en compte « l’environnement Unesco de la façade des quais ». D’où la décision de construire deux nouveaux postes de transformation :
- l’un en souterrain,
- l’autre en semi-enterré.
D’une longueur de 10 mètres chacun, ils nécessitent une fosse de 4 mètres de profondeur. Leur puissance de 1000 Kva (kilovoltampères) permet d’alimenter les bateaux à quai, mais anticipe aussi des besoins complémentaires ultérieurs, grâce à une réserve de puissance.
Et, en même temps, ne pas perturber les activités de loisirs
Une autre priorité du chantier est qu’il se déroule sans trop perturber les activités de loisirs prévues au cours de ce printemps et de l’été : course à pied, expositions, salons et événements, accès maintenu au skate park, déplacement de la piste cyclable….
Le coût global du projet s’élève à un peu plus de 5,1 millions d’euros, dont environ 4,5 millions à la charge de Bordeaux Métropole, le solde (un peu plus de 600 000 euros) est pris par Enedis. La métropole attend une confirmation de financement de la part de l’Union européenne.