Les prévisions de dragage de Haropa Port pour les sites franciliens, qui concernent l’évacuation de 28 000 m³ par an de sédiments en moyenne jusqu'en 2033, a fait l’objet d’un avis plutôt favorable de l’Autorité environnementale.
L’Autorité environnementale a publié le 25 août 2023 son avis sur le plan de gestion des dragages de Haropa-Ports de Paris pour la période courant de 2023 à 2033. Elle décerne un satisfecit général à l’étude d’impact, mais note qu’il serait souhaitable de « clarifier voire élargir le périmètre du projet, préciser le scénario de référence, réexaminer la cohérence des qualifications de certains enjeux et quantifier davantage l’analyse des incidences potentielles cumulées du projet ».
Le plan de dragage prévoit l’extraction de sédiments pour un volume annuel maximum de 50 000 m³, soit la quantité déjà autorisée par le précédent plan de gestion pluriannuel des opérations de dragage d’entretien des ports franciliens.
Ce volume laisse de la marge de manœuvre pour de nouveaux besoins de dragage non prévus à ce jour. Les besoins identifiés pour l’heure, sur un total de 24 ports du bassin de la Seine, ne dépassent pas 280 000 m³ au total sur la période de dix ans, soit 28 000 m³ par an. Une des recommandations de l’Autorité est de « justifier l’écart entre le volume total prévisionnel des sédiments à extraire et le volume total sollicité dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale ».
Quatre ports franciliens concentrent la majorité des volumes
Quatre ports concentrent plus de 80 % de ce volume de sédiments, puisque les dragages les plus importants concernent les sites disposant de darses :
- Limay-Porcheville avec 95 600 m³,
- Bonneuil-sur-Marne avec 61 850 m³,
- Gennevilliers 53 000 m³ et Nanterre avec 17 000 m³,
- Bruyères-sur-Oisz avec 21 000 m³.
Parmi les principaux enjeux environnementaux liés à ces dragages, l’Autorité environnementale note les émissions de gaz à effet de serre, les risques de pollution liés au transport et au stockage des sédiments extraits, la baisse de la qualité de l’eau par remise en suspension des sédiments, ainsi que les nuisances liées au bruit et aux vibrations.
L’Autorité environnementale a émis des recommandations :
- détailler l’état initial de l’environnement afin de mieux prévoir les solutions de réduction d’impact,
- définir plus précisément les mesure de compensation de l’impact des dragages sur la qualité des eaux,
- prendre en compte les inventaires de frayères et réaliser un suivi des mollusques,
- « analyser précisément les incidences du projet sur les habitats naturels et espèces faisant l’objet de la désignation des sites Natura 2000 ».