Anvers-Bruges se met en avant avec « Port Talks »

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Anvers-Bruges a organisé un événement en ligne nommé « Port Talks » du 14 au 16 juin 2022 pour revenir sur la toute récente fusion des deux ports et mettre en avant les axes de travail désormais communs, par exemple concernant les transitions énergétique et numérique.
Ne formant plus qu’un seul port depuis fin avril 2022, Anvers-Bruges a organisé un événement nommé « Port Talks » à suivre en ligne du 14 au 16 juin 2022, avec un programme varié et des sessions tenues dans le temps imparti (maximum 1h15). L’occasion de revenir sur la fusion toute récente des deux ports (voir article de NPI) , les ambitions en termes de trafics et de développements futurs en s’appuyant notamment sur les défis actuels des transitions énergétique et numérique avec l’objectif de « réconcilier l’économie, le climat, les citoyens ». Une table-ronde a permis de rappeler la désorganisation persistante du transport maritime au niveau mondial depuis 2020 suite à la pandémie ainsi que la congestion portuaire qui existait déjà mais s’est aggravée. « Le just in time a complètement disparu. Toute la chaine logistique est devenue moins efficiente. Nous sommes devenus très dépendant de très peu de pays pour les biens et les énergies. Les crises actuelles (du Covid 19 et la guerre en Ukraine, NDLR) peuvent accélérer les transitions ». L’un des mots clés, récurrent lors de l’événement, était lâché : « transitions » qu’elle soit énergétique, numérique mais aussi des hommes et de leurs compétences. A aussi été souligné l’importance de préparer le port, l'ensemble de sa communauté, aux transformations qu’appellent ces transitions, d’avancer sur les projets « ensemble, en partenariat ou en coalition », autres mots clés et symbole de la manière de faire avancer les choses en Flandre. Les prises de parole ont montré que le changement climatique, et les (r)évolutions qu'il impose aux ports et à leurs industries, s’impose tout en haut des priorités. « Nous devons réaliser les objectifs du Green Deal, la neutralité carbone en 2050, et de Fit for 55 en 2030, passer des énergies fossiles à des énergies renouvelables. Importer, par exemple de l’hydrogène vert, et produire localement sont deux des priorités ». Anvers-Bruges est en train de nouer des partenariats avec des pays du Sud (Oman, Egypte, Namibie) où serait produit de l’hydrogène vert, ensuite importé par navire jusqu’aux terminaux portuaires puis distribuer à terre. Ce qui permet de comprendre au passage que les infrastructures restent essentielles. « Nous avons besoin de faire des investissements très élevés pour construire des infrastructures pour réaliser la transition énergétique et il s’agit de les faire accepter également. C’est difficile mais nécessaire pour relever le défi climatique ». La gestion de l’eau, sa préservation, la nécessité de l’utiliser de manière sobre ont aussi été évoquées.

Trois domaine pour la transition énergétique

La transition énergétique avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 (Green Deal, Accord de Paris) et le point d’étape d’une réduction de 55 % des émissions de CO2 de l’UE en 2030 par rapport au niveau de 1990 (Fit for 55) se décline à Anvers-Bruges dans trois domaines. Le premier est celui des industries en allant vers une économie circulaire (« NextGen District » et désormais 4 entreprises dont les projets se concrétisent). Le deuxième concerne les énergies dites « durables » : éoliennes dans le port (de 80 installées, passer à 120) et en mer, hydrogène vert, captage-stockage de CO2 (en vue d’une utilisation future), récupération de chaleur fatale… Le troisième domaine est celui du « verdissement » des flottes, par exemple le remorqueur HydroTug à l’hydrogène est annoncé pour 2023 mais aussi la fourniture de toutes les énergies alternatives possibles, à commencer par l’électricité à quai puis du méthanol, de l’ammoniac… afin de répondre aux besoins de nouveaux carburants pour les navires. La transition numérique, c’est favoriser les échanges des flux de données de manière sécurisée entre tous les acteurs et intervenants de la chaine logistique pour plus d’efficacité, de sécurité, une meilleure anticipation. C’est aussi la mise au point de jumeau numérique, l’utilisation de drones, des navires et bateaux à des degrés divers de navigation autonome. Aux interrogations de clients sur les conséquences de la fusion des deux ports, il a été assuré que « tout se passe en continuité ». Une « promotion commerciale unique du port unifié » se met en place.

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