Le port d’Anvers-Bruges a traité 147,2 millions de tonnes au premier semestre 2022, soit une hausse de +1,4 % par rapport à la même période de 2021 portée par les vracs, le Ro/Ro, le conventionnel tandis que les conteneurs reculent.
Anvers-Bruges a traité 147,2 millions de tonnes au premier semestre 2022, soit une hausse de +1,4 % par rapport à la même période de 2021. Ce sont les premières statistiques communes de trafic suite à la fusion des deux ports fin avril 2022.
La croissance des deux ports réunis est portée par les vracs, le Ro/Ro, le conventionnel tandis que les conteneurs reculent. Le port explique cette situation par « la congestion mondiale persistante » ainsi que par « le contexte géopolitique et macroéconomique qui influence fortement les chiffres ».
Le transbordement de conteneurs affiche une diminution de -9,8 % en tonnes (à 74,1 millions de tonnes) et de -6,2 % en EVP (à 6,77 millions d’EVP). Selon le port, « le trafic de conteneurs est toujours confronté à des défis opérationnels en raison des perturbations affectant le transport maritime par conteneurs au niveau mondial et des retards et les volumes élevés de marchandises importées. De plus, le transbordement de conteneurs liés à la Russie a diminué de 39 % en raison du conflit en Ukraine ».
Deuxième catégorie la plus importante à Anvers-Bruges, les vracs liquides ont atteint 47,3 millions de tonnes à la fin juin 2022 et une hausse de +16,5 % grâce à « une croissance substantielle pour l'essence, le naphte et les gaz énergétiques », note le port, ajoutant : « Bien que le transbordement de diesel et de fioul soit en baisse constante depuis 2019, il a augmenté de +6,8 % au cours du premier semestre de cette année. Le transbordement d'autres dérivés du pétrole et de produits chimiques a également progressé de +9,4 % et +9,8 %, respectivement ».
Le GNL s’envole avec un transbordement de 8,4 millions de tonnes, et +55,3 %, « les pays européens s'affairant désormais à reconstituer leurs stocks de gaz en prévision de l'hiver prochain, en plus de la fonction habituelle de transbordement du terminal ».
Avec 10,9 millions de tonnes, les trafics Ro/Ro s’affichent eux aussi en positif avec +8,9 %. « Les trafics vers le Royaume-Uni et l'Irlande sont en hausse, avec respectivement 3,8 millions de tonnes (+6,8 % ) et 0,6 million de tonnes (+47 %). Le nombre de voitures neuves et d'occasion affiche +2,5 % et +1,7 %, tandis que le nombre de camions diminue de -19 % ».
Le vrac sec représente 8,7 millions de tonnes, soit +17,9 % avec des variations toutefois selon les segments. Les engrais se replient (-15,4 %) « après une forte année 2021, essentiellement en raison des sanctions imposées à la Russie » tout comme les sables, graviers, minerais non ferreux, la ferraille. A l’inverse, le charbon retrouve des couleurs passant de 933 000 tonnes traitées sur la totalité de l’année 2021 à 1,56 million de tonnes à fin juin 2022. Cette matière première est de nouveau davantage utilisée dans le contexte gazier en lien avec la réduction des livraisons russes et l’augmentation des prix de cette énergie.
Avec 6,4 millions de tonnes, le conventionnel Breakbulk atteint son plus haut niveau depuis 2011 et présente une croissance de +21,8 %. Pour le port, « la principale raison réside dans l'augmentation des importations d'acier, le groupe de marchandises le plus important dans ce segment. Les importations d'acier en provenance de Russie, interdites en vertu des sanctions, sont remplacées par des importations en provenance d'autres pays. Les autres groupes de produits, tels que le bois, les panneaux et les fruits sont eux aussi en progression ».
Un total de 10488 navires de marchandises (-2,1 %) a été accueilli par Anvers-Bruges auxquels s’ajoutent 64 navires de croisière (+137 %) dont 53 à Zeebrugge.
