A Marseille, la croisière reprend sans oublier la transition écologique

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Le port de Marseille redémarre son activité croisière le 4 juillet 2021 après dix-sept mois d'arrêt. L'autorité portuaire et d’autres acteurs assurent que cette reprise sera encadrée par le protocole sanitaire dicté par la Cruise Line International Association (CLIA) et garantit qu'elle continuera à observer la transition environnementale.

Quelques jours avant deux premières escales de croisière de la saison estivale le 4 juillet 2021 à Marseille, la place portuaire a présenté le 30 juin 2021 lors d’une conférence de pesse une stratégie plutôt rassurante au plan écologique pour cette activité.

Hervé Martel, le président du directoire du grand port maritime de Marseille (GPMM), lors de cette rencontre organisée par l'établissement portuaire, le Club de la croisière et la chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, s'est dit « très heureux de voir que cette dynamique redémarre aujourd'hui ».

Mais selon lui, « lancée il y a vingt-cinq ans, ayant permis d'atteindre 1,8 million de passagers en 2019 et stoppée net par la pandémie, l'activité ne redémarrera pas comme avant ».

Il s'est voulu rassurant au plan environnemental en réaffirmant que l'établissement portuaire reste « très engagé » en matière de transition énergétique. « Le port vert de l'économie bleue » reste un credo du GPMM, selon son dirigeant.

La moitié des navires à quai branchés en 2025

Rappelant que l'établissement portuaire a investi 50 millions d’euros dans le branchement électrique des navires à quai, Hervé Martel prévoit que « la moitié des navires seront branchés à quai en 2025 ».

Jean-François Suhas, le président du Club de la croisière Marseille-Provence, a souligné l'importance de la « Charte bleue » et de ses quatre points allant au-delà de la réglementation en vigueur. Une charte signée par Costa Croisières, MSC Croisières et Royal Caribbean Cruise Line et Ponant lors du Blue Maritime Summit de 2019.

Du côté de la réparation navale, Jacques Hardelay, le PDG du chantier naval de Marseille (CNM), se montre optimiste avec « les paquebots propulsés au GNL qui seront accueillis en forme 10 ». Il a ajouté : « Notre but est de devenir le numéro un mondial du retrofit ». Se disant conscient que « les armateurs s'attachent à la dimension écologique »du transport des passagers, il a affirmé : « L'objectif est de devenir un chantier vert dès 2023-2024 ».

Escale « zéro fumée » et « Charte bleue »

Quant à l'association de surveillance de la qualité de l'air AtmoSud, dont le GPMM est adhérent depuis dix ans, son directeur, Dominique Robin a estimé que le plan « zéro fumée » constitue une étape très importante » et rend hommage aux efforts fournis dans le cadre de la « Charte bleue ».

De son côté, Mathieu Stortz, le directeur des terminaux méthaniers de Fos-sur-Mer chez Elengy, s'est voulu également rassurant : « Le premier navire de soutage au GNL arrivera en fin d'année ». Il a évoqué l'arrivée de l'hydrogène à échéance de vingt ou trente ans, puis évoqué l'arrivée du bio-GNL et du méthane de synthèse. Autant de nouveaux carburants permettant de rassurer les riverains pour lesquels la croisière a constitué une source de pollution.

Dès le 4 juillet, le Costa Smeralda, un paquebot propulsé au GNL, et le MSC Seaside symboliseront déjà tous deux une avancée en matière de transition énergétique. Pour l'activité croisière, le port prévoit douze navires en juillet et vingt-quatre en août, soit un total de trente-six escales pour les deux mois.

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