A la mi-novembre 2021, Gefco a fait part de l’affrètement d’un train complet de 41 wagons « neutre en carbone » pour une liaison ferroviaire entre la Slovaquie (Dunajska Strada) et la Chine (Xi’an), une première pour cette entreprise.
Pour atteindre la neutralité carbone, les 250 tonnes de CO2 émises par le service ferroviaire porte-à-porte vont être compensées à travers un investissement dans des projets certifiés Gold Standard, qui est un label de la Gold Standard Foundation fondée en 2003 par WWF et d’autres organisations non gouvernementales (voir encadré).
Le train est aussi équipé d’appareils IoT (Internet des objets) de dernière génération afin d’assurer le suivi et la traçabilité des produits, le contrôle de la température et l’intégrité des produits au cours du transport.
« Avec ce train neutre en carbone, nous fournissons à un client de longue date une solution qui marque une nouvelle étape dans le développement d’un transport de marchandises plus durable. La demande en solutions plus respectueuses de l’environnement est en constante augmentation, particulièrement pour le transport longue distance. Nous calculons l’impact environnemental de nos solutions, nous les repensons afin de minimiser les émissions – en faisant notamment le choix du transport ferroviaire – et nous proposons des solutions qui compensent toute émission subsistante de carbone », explique Gefco.
Le voyage de trois semaines comprend un trajet entre la Slovaquie et Brest-Malaszewicze, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, où les marchandises seront transférées de wagons européens à des wagons russes, pour s’adapter à l’écartement spécifique des rails russes (1,52 mètre). Il passe ensuite par la Biélorussie et la Russie avant d’atteindre Alashankou-Dostyk au Khazakhstan, un nœud majeur du pont terrestre eurasien, à la frontière avec le Xinjiang, porte d’entrée vers la Chine. Les marchandises seront alors chargées sur des wagons chinois avant leur livraison finale à Xi’an.
Compenser les émissions de carbone avec le label Gold Standard
Le label Gold Standard, mis en place par la Gold Standard Foundation certifie des projets de compensation volontaire depuis 2004. Depuis son lancement, 100 Mt de CO2 (méga-tonne de CO2, soit un million de tonnes) ont pu être évitées par plus de 1500 projets labellisés Gold Standard.
La Fondation Gold Standard a été créé en 2003 par le WWF et d’autres organisations non gouvernementales.
Elle entend de lutter de façon globale contre différentes problématiques : pollution de l’air intérieur, lutte contre les maladies, protection de la biodiversité, traitement de l’eau, etc. « L’approche Carbone que propose cette fondation permet de mettre en œuvre de nombreux projets de coopération Nord-Sud ».
Les projets de compensation labelisés par Gold Standard doivent respecter de nombreux points avant d’être validés :
- Additionalité : les responsables du projet doivent pouvoir prouver que les tonnes de CO2 économisées grâce au projet n’auraient pas pu voir le jour sans le projet en question.
- Fiabilité : les réductions de CO2 présumées doivent être contrôlées et vérifiées par une instance compétente indépendante.
- Traçabilité : les tonnes de CO2 compensées doivent être traçables afin de s’assurer que les réductions de CO2 du projet correspondant n’aient pas été déjà utilisées auparavant ou ne risque pas d’être réutilisées dans le futur. La fraude à ce niveau doit être impossible.
- Irréversibilité : les réductions de CO2 réalisées ne doivent pas être temporaires (constatées sur un certain nombre d’années) mais permanentes.
- Contribution au développement durable : le projet ne doit pas être considéré uniquement dans la vision environnementale (lutte contre le changement climatique) mais dans la totalité des piliers du développement durable. Le projet doit ainsi intégrer localement des perspectives sociales et économiques.
