Pour le tourisme fluvial, la saison a démarré fin mars 2022 et l’optimisme est de mise avec des niveaux bien proches de ceux de 2019, selon la direction territoriale de VNF à Strasbourg, « après deux années marquées par la crise sanitaire ».
« Le début de saison affiche une reprise positive du trafic touristique fluvial sur nos canaux avec 6 000 passages à la fin mai, des chiffres équivalents à ceux obtenus à la même période en 2018 et 2019 », indique la DT qui y voit la poursuite d’une « tendance pour du slow tourisme amorcée en 2020 » ainsi que pour « un tourisme plus durable ». Dans ce contexte, « le tourisme fluvial est le compromis idéal alliant proximité, évasions et séjours insolites « made in France ».Sur le territoire géré par cette DT, le trafic de plaisance se concentre principalement sur le Rhin avec l’activité des paquebots de croisières, l’Ill canalisée à Strasbourg notamment pour l’attrait touristique du cœur de ville, mais aussi les canaux de la Sarre et de la Marne au Rhin, portes d’entrée privilégiées du réseau fluvial français pour les plaisanciers allemands et néerlandais, rappelle la DT.
Un riche patrimoine à découvrir
« Actuellement classé à la troisième place du palmarès des canaux les plus fréquentés de France, le canal de la Marne au Rhin est sur le point de gravir la deuxième place juste après le canal du Midi. Avec plus de 1800 passages de bateaux au plan incliné de Saint-Louis/Arzviller et près de 1200 comptabilisés à Saverne deux mois après le début de la saison touristique, cet axe constitue, avec le canal de la Sarre, un des spots touristiques majeurs pour la navigation de plaisance en France ». Sur le Rhin, avec près de 1400 paquebots fluviaux pour plus de 170 000 passagers en 2021, les écluses de Gambsheim affichent une augmentation de 33 % de passages en un an, sans toutefois atteindre les niveaux d’activité de 2019.« À Strasbourg, l’attrait pour les circuits en vedettes touristiques sur l’Ill canalisée reprend progressivement ». Les bateaux-promenade de Batorama enregistrent une progression de 15 % avec plus de 3100 bateaux à passagers en 2021 par rapport à 2020, mais encore loin des niveaux d’avant la pandémie (8000 bateaux/an).« Sur le canal de la Marne au Rhin, le plan incliné de Saint-Louis/Arzviller reste un ouvrage incontournable de l’attractivité touristique » avec un trafic en hausse de près de 15 % (soit plus de 6000 bateaux), « en bonne voie pour atteindre son niveau de 2019 (8000 bateaux/an) ». L’activité de location de bateaux sans pemis permettant aux touristes d’emprunter cet ascenseur à bateaux « exceptionnel » est très dynamique.Sur le canal du Rhône au Rhin branche sud, les plaisanciers ont continué d’investir le secteur Mulhouse-Dannemarie en 2021 (+10 % à l’écluse 41). Sur le canal de la Sarre, l’écluse de Sarreguemines, dernier point de passage avant l’Allemagne, se maintient avec 660 bateaux.