La deuxième activité de Provence Promotion porte sur l’implantation en elle-même, c’est-à-dire recenser le foncier disponible pour les entreprises, les dispositifs pour faciliter le recrutement et la formation, les services pour les familles de recrus qui arrivent de l’extérieur, les incitations financières et fiscales publiques.
Promouvoir l’image économique du département constitue le troisième métier de l’agence. « Pour cela, nous sommes associés avec les acteurs publics et économiques du territoire, le port, l’aéroport, l’aménageur EuroMéditerranée, Aix-Marseille Université, CMA CGM, Arcelor Mittal, etc. Il s’agit de faire connaître dans les cercles de décideurs les avantages d’Aix-Marseille, du Pays d’Arles, de dépasser une image touristique ». Les services de l’agence sont confidentiels et gratuits Son financement provient majoritairement des deux métropoles et des deux CCI.
Economie circulaire
Concernant les défis de la transition énergétique et écologique pour ce territoire du Sud de la France, l’agence participe à la stratégie « Provence Industry’Nov » lancée en 2018 par la métropole Aix-Marseille-Provence, le port de Marseille-Fos et plusieurs plates-formes industrielles (comme celle de Total La Mède ou LyondellBasell à Berres). « Dans les années 1970, ces plates-formes de 2 000 à 3 000 ha ont été constituées de manière isolée. Il s’agit désormais de réduire l’impact carbone de leur fonctionnement en accueillant des activités complémentaires » Celles-ci vont utiliser les co-produits des industries présentes (chaleur fatale, acide chlorhydrique, soude…) dans une boucle d’économie circulaire. L’AMI « Provence Industry’Nov » permet à toute entreprise porteuse de solutions en lien avec la transition énergique et la décarbonation (bio-industrie, biocarburants, écologie industrielle…) de présenter son projet en vue d’une sélection avant implantation.
Provence Promotion travaille à attirer des entreprises relatives aux énergies nouvelles et renouvelables (éolien, solaire, puits de carbone…). C’est, par exemple, le démonstrateur Power to Gas Jupiter 1000. Il y a des projets d’usines autour de l’hydrogène, des batteries, dans le recyclage de déchets.
Philippe Stéfanini conclut : « Nous avons réussi à créer une communauté où les industriels des plates-formes jouent le jeu. Il y a des échanges ouverts et concrets entre les industriels présents dans les plates-formes pour faire connaître les co-produits ou les services qui peuvent être réutilisés avec ceux qui envisagent de s’installer, par exemple, avec un projet d’économie circulaire. Cette manière de travailler s’est accéléré au cours des cinq dernières années ».