Servis est l’interlocuteur des collectivités qui envisagent d’installer une infrastructure dans leur territoire pour l’accueil des bateaux de croisière fluviale. La société prend en compte les besoins des opérateurs dans le territoire ainsi que les impératifs du développement durable, de la réduction des émissions polluantes des bateaux pour favoriser l’acceptabilité des activités de croisière fluviale.
« Pour nous, la transition écologique, c’est le branchement à quai des bateaux pour l’électricité à bord. Et cette électricité est verte quand elle vient d’un fournisseur rhodanien. Il en va de l’acceptabilité des activités de croisière fluviale avec des bateaux qui passent davantage de temps à quai qu’en navigation. En saison, ils passent en moyenne les deux tiers de leur temps à quai, en zone urbaine. Sur une année complète, hivernage compris, ils sont les trois quart du temps à quai », explique Léo Beilmann, directeur général de Servis. Pour ce dirigeant, il y a bien évidemment aussi un « intérêt entrepreneurial » à la mise en place des équipements et des services.
Le modèle du site de Caudebec-en-Caux
Pour Léo Beilmann, il s’agit de répondre aux demandes des compagnies de disposer d’installations là où elles en ont besoin. En France, sur les axes Rhône-Saône et Seine, les escales accueillant un trafic de ces bateaux sont encore insuffisamment équipées en installations électriques. Les compagnies sont engagées dans la voie de la transition écologique, les équipages ont été sensibilisés : quand l’équipement est là, le taux de branchement atteint 96 %. Les systèmes ont été conçus afin d’être « user friendly », simple et fonctionnel pour le branchement. La demande de la clientèle pour une activité plus vertueuse joue également un rôle.
« La tendance est là, il faut la rationaliser, la rendre opérationnelle. Il y a des lenteurs alors que nous avons montré qu’en 15 mois, nous réalisons l’installation », souligne Léo Beilmann. Parmi les réalisations de Servis, il y a le site de Caudebec-en-Caux, le premier, la référence, avec appontement (Muséoseine), passerelle, duc d’Albe, 4 bornes électriques « Powerlock», 2 bornes à eau. Il y a un site au Havre.
Sur Rhône-Saône, il y a la gestion des approvisionnements par cartes pour 18 bornes à eau (Lyon, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Vienne, Tournon, Viviers, Avignon, Tarascon, Arles) en partenariat avec VNF, CNR, les communes et les intercommunalités.
Parmi les projets, une étude est en cours pour l’implantation de nouveaux appontements et services à l’escale dans le Grand Est à Neuf Brisach et Huningue. Comme paramètre à prendre en compte dans la réflexion lors de la phase de genèse des projets, il y a l’adaptation de la puissance électrique à fournir par rapport aux besoins. « Il ne faut pas forcément prévoir une puissance la plus élevée possible mais viser plutôt un « entre deux » en prenant en compte l’occurrence des bateaux. Il faut privilégier une utilisation rationnelle d’un appontement en planifiant les escales ».