Selon BLN-Schuttevaer et le Bureau central pour la navigation intérieure et rhénane (CBRB), l’impact de la séchéresse aurait été bien moindre si les Pays-Bas faisaient des efforts plus substantiels en matière de maintien de la navigabilité. Ils attirent tout particulièrement l’attention sur le Waal, principal bras du Rhin pour la navigation intérieure. La profondeur d’eau y est tombée à moins de 2,80 mètres durant 156 jours, « soit huit fois plus que la norme de référence », et même à 1,60 mètres durant 21 jours, « avec pour effet qu’une partie de la flotte ne pouvait tout simplement plus passer ». La profondeur normale est de 3,50 mètres.
La perte de profondeur sur cette section signifie, selon les deux grandes organisations fluviales, que les Pays-Bas « ne sont plus en mesure de satisfaire à leurs obligations internationales » en vertu de l’Acte de Mannheim. La liberté de la navigation que prévoit ce texte fondateur doit aussi être garantie dans les faits, soulignent-elles. BLN-Schuttevaer et CBRB mettent aussi en exergue les conséquences économiques pour les clients et chargeurs qui font appel à la navigation intérieure et qui ont été confrontés à des surcoûts importants.