Comme nous l’écrivions déjà dans le magazine de septembre 2020 de NPI, « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 font la part belle à la Seine, le fluvial participe et ce n’est qu’un début »… Un nouveau cap vient d’être franchi avec la confirmation de l’organisation de la cérémonie d’ouverture sur la Seine et non pas dans un stade, une première depuis la mise en place des JO contemporains.
La cérémonie d’ouverture est programmée le 26 juillet 2024 avec un « spectacle fluvial qui suivra le cours de la Seine, d’est en ouest sur 6 km », a précisé le comité d’organisation (COJO) le 13 décembre 2021.
A bord d’environ 160 bateaux, les 10 500 athlètes de 206 nations navigueront depuis un départ à proximité du pont d’Austerlitz (devant le jardin des Plantes), contourneront les îles Saint Louis et de la Cité, « passeront sous huit à dix ponts et passerelles », débarqueront au niveau du pont d’Iéna. Le final est prévu devant le Trocadéro (tribune officielle) où est prévu « un grand final entre protocole et spectacle ».
Depuis les bateaux, les athlètes pourront apercevoir des lieux emblématiques de la capitale : la place de la Concorde, l’esplanade des Invalides, le Grand Palais, Notre-Dame, le musée d’Orsay, le Louvre, le Palais Bourbon…
« La ville deviendra le décor vivant d’un moment d’exception, les différents tableaux d’un spectacle total mettront en scène les monuments, ponts et établissements culturels qui bordent la Seine, ajoute le COJO. Le spectacle sera sur la Seine, autour du fleuve, sur les ponts, en l’air, sur des supports fixes et mobiles… ».
« Une occasion unique pour le fluvial »
Pour les spectateurs, il est prévu la possibilité d’un accès gratuit aux quais hauts tandis que ceux qui voudront être sur les quais bas entre les ponts d’Austerlitz et d’Iéna devront être munis d’un billet payant.
Le COJO attend « au moins 600 000 spectateurs à la fête sur les quais et ponts de Paris, soit dix fois plus que dans un stade en configuration olympique », auxquels s’ajoutent un milliard de téléspectateurs.
Du côté d’Entreprises fluviales de France (E2F), la satisfaction est de mise : « La profession peut aujourd’hui à juste titre s’enorgueillir d’être ainsi mise à l’honneur ».
Cette organisation représentative du fluvial en France, associée à la Communauté portuaire de Paris, « se veut partenaire du comité d’organisation pour que cet évènement soit plus qu’une réussite, un tremplin pour l’avenir et pour tout ce à quoi nous croyons : un transport fluvial pleinement intégré à la Ville, avec des installations d’accueil revues, des organisations réinventées, une référence en matière de logistique et de tourisme durable connue du plus grand nombre. C’est l’occasion unique pour le secteur fluvial de franchir des étapes majeures pour son développement et la reconnaissance de ses entrepreneurs ; la profession sera au rendez-vous, constructive et exigeante, impliquée et attentive ».
Encore des aspects à régler
L’annonce par le COJO le 13 décembre 2021 fait suite à un vaste travail mené depuis plus d’un an et marque l’accord de toutes les parties sur la faisabilité de cette cérémonie d’ouverture hors norme et inédite (ou projet « Seine Olympique ») notamment des préfectures de police et de région, de la délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques, du ministère de l’intérieur, de la Ville de Paris.
L’objectif est de parvenir à un programme définitif d’ici la fin 2022 comprenant les aspects sécurités/sûreté, les animations et artistes, le lieu pour la flamme olympique (Tour Eiffel ?), les coûts supplémentaires et leurs financements…
Il reste aussi à préciser les contours de la cérémonie de clôture (11 août) ainsi que celles des Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre).