Haropa-Ports de Paris accompagne la transition énergétique du fluvial

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Dans le contexte de la transition énergétique du fluvial, Haropa-Ports de Paris participe à des expérimentations d’infrastructures d’alimentation en électricité quai, à des projets en lien avec le GNL et l’hydrogène.

Dans un contexte où la France vise à atteindre la neutralité carbone de la mobilité à l’horizon 2050 et où la Ville de Paris se fixe comme objectif une sortie de la mobilité diesel en 2024 et essence en 2030, la nécessité de faire évoluer la motorisation du transport fluvial devient plus pressante. « En tant que gestionnaire d’infrastructures portuaires, Haropa-Ports de Paris joue un rôle d’accompagnement de cette transition en permettant aux bateaux d’avoir accès à des énergies alternatives pour réduire leur impact environnemental, explique Morgan Van Honacker, chargé de la politique énergie-climat à Haropa - Ports de Paris. Les solutions sont multiples, voire combinables mais les principales envisagées actuellement sont l’électricité, l’hydrogène et le gaz naturel, bien qu’à ce stade, nous n’ayons que peu de visibilité sur les différentes trajectoires de développement qu’elles prendront chacune ».

La première solution sur laquelle a travaillé Haropa concerne des expérimentations d’infrastructures d’alimentation en électricité à quai. Elles ont délivré leurs premiers kilowatt heures en 2019, l’une au port de Javel Bas pour des bateaux de croisière avec hébergement, l’autre à Gennevilliers pour des bateliers dans le cadre du projet « Bornes&Eau ». Ce projet vise à déployer des bornes standardisées sur tout l’axe Seine en partenariat avec les trois ports et VNF. A terme, ce sont 9 bornes électricité et eau qui vont être progressivement mises en place le long de l’axe Seine.

« Ces infrastructures permettent aux bateaux d’alimenter les équipements à bord à partir du réseau électrique terrestre plutôt que d’utiliser leurs groupes électrogènes, rappelle Morgan Van Honacker. Le gain environnemental est d’autant plus important si le bateau est amené, par son type activité, à rester longtemps à quai et s’il dispose d’équipements énergivores à bord, ce qui est particulièrement le cas pour la croisière avec hébergement ». Si ces points de raccordements sont destinés, à ce stade, à de l’alimentation à quai, il est possible d’envisager qu’ils soient utilisés à l’avenir pour recharger les batteries à bord des bateaux, s’ils sont compatibles.

Toutefois, souligne Morgan Van Honacker : « La mise en place de ces infrastructures nécessite des investissements conséquents notamment pour réaliser les travaux d’amenée de réseaux tout en prenant en compte les contraintes d’implantation des équipements propres à chaque site. Les premiers retours d’expériences alimenteront les réflexions sur la stratégie de déploiement ».

Travailler en format écosystème

Si l’accès à l’électricité nécessite principalement des réalisations d’aménagements techniques pour les ports, l’accès au gaz naturel et à l’hydrogène porte davantage sur la mise en place d’un cadre réglementaire autorisant l’avitaillement à partir de ces carburants alternatifs.

Des études de danger ont été réalisées dans le cadre du projet SAFE SECA sur des sites d’avitaillement en gaz naturel liquéfié (GNL) potentiels sur les trois principales plateformes de Haropa-Ports de Paris. Des travaux sont en cours pour obtenir des autorisations.

« L’hydrogène est à un stade de maturité un peu moins avancé mais il est considéré comme l’une des solutions clés pour les transports lourds dont les usages intensifs nécessitent une forte autonomie et un faible temps de recharge », indique Morgan Van Honacker. Haropa-Ports de Paris s’est notamment impliqué dans le dossier de candidature du projet H2ship qui visait à alimenter un bateau à passagers à partir d’hydrogène produit localement.

Pour Morgan Van Honacker : « L’enjeu sur ces projets de transition énergétique du secteur fluvial est de travailler en format écosystème avec l’ensemble des parties prenantes concernées pour avancer au même rythme sur les volets techniques et réglementaires et pour que l’accès à ces énergies alternatives correspondent à la demande des opérateurs et inversement ».

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