En service, le terminal étendu de Contargo à Valenciennes respecte l’environnement

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L’extension du terminal à conteneurs de Valenciennes, géré par Contargo North France, est en service depuis novembre 2020 et compte des aménagements qui améliore son impact environnemental comme le courant de quai ou un système de rétention des eaux pour éviter toute pollution de l’Escaut. Précisions avec Gilbert Bredel, président de Contargo North France. L’extension du terminal à conteneurs de Valenciennes, géré par Contargo North France, a été livré en novembre 2020 et a commencé à stocker des conteneurs dans la foulée. « Cela nous permet de travailler plus confortablement car nous étions parvenu à un niveau de saturation assez élevé », indique Gilbert Bredel, président de Contargo North France.

Les travaux d’extension ont porté la surface de stockage à 17 000 m2, soit une capacité supplémentaire pour traiter jusqu’à 140 000 conteneurs EVP. La surface totale d’Escaut Valencienne Container Terminal atteint 50 000 m2. La livraison de l’extension du site, initialement prévue au printemps 2020, a eu lieu à l’automne, le chantier ayant été interrompu lors du premier confinement à partir de mi-mars 2020.

Une borne pour se brancher à l’électricité à quai

L’extension de ce terminal à conteneurs n’a pas seulement consisté à bétonner mais a été prévue en tenant compte de l’impact environnemental des activités, ce qui constitue l’une des priorités du groupe Contargo dans son ensemble pour tous ses sites. L’objectif de ce groupe est d'atteindre pour ses activités une décarbonation totale d'ici 2050 avec une baisse de 20 % de ses émissions de CO2 en 2030 par rapport à 2020.

Pour le site de Valenciennes, cela se traduit par l’installation du courant à quai pour permettre aux bateaux de couper leur groupe électrogène lors de leur escale. « Pour le moment, le branchement n’est pas obligatoire lors de chaque escale. Mais si le bateau passe la nuit ou le week-end, il se branche. J’envisage de rendre le branchement obligatoire dans le courant de l’année 2022. Il y a une habitude à prendre comme ce qui fait aux Pays-Bas, par exemple », explique Gilbert Bredel.

Le batelier qui souhaite brancher son bateau avertit le terminal, le compteur est relevé avant le branchement puis après le débranchement, la facturation se fait à un tardif convenu.

Le courant de quai permet de réduire les émissions polluantes en coupant le groupe électrogène, de supprimer les bruits et vibrations pour les riverains du terminal. « Nous sommes très vigilants en tant qu’exploitant de terminal à minimiser les nuisances pour les riverains en plus de la protection de l’environnement ». Le courant de quai permet aussi au batelier d’économiser du gazole.

Eviter toute pollution dans l’Escaut

Une autre mesure environnementale est l’installation sous 40 000 m2 des 50 000 m2 du terminal d’un bac de rétention antipollution de 20 000 m3. Les eaux de ruissellement sont collectées et traitées (en passant dans un débourbeur/déshuileur) avant d’être rejetées, propres, dans l’Escaut.

En cas de pollution des eaux de ruissellement, ce bac de rétention peut stocker jusqu’à 20 000 m3. Le système de traitement puis de rejet dans l’Escaut peut-être interrompu, les eaux sont stockées, puis pompées et évacuées vers un centre de traitement capable de les traiter en fonction du type de pollution. Un autre bac de rétention est aussi prévu pour des besoins de stockage supplémentaires.

« C’est une installation de sécurité qui peut faire toute la différence en cas de pollution et pour éviter tout rejet nocif dans l’Escaut. Nous stockons des produits dangereux sur le terminal. Avoir un tel équipement permet d’anticiper. Nous avons un client qui oblige ses transporteurs à passer par notre terminal car nous avons ce type d’installation ».

Le terminal à conteneur de Contargo North France, situé sur les communes de Bruay-sur-l'Escaut et Saint-Saulve près de Valenciennes, a aussi fait évoluer son éclairage vers du LED et est certifié Iso9001.

Un trafic de conteneurs frigo qui se pérennise

Concernant les trafics, le deuxième semestre 2020 a présenté « une croissance sensible » par rapport à la même période de 2019. Le cumul annuel pour 2020 est toutefois en repli par rapport à 2019 à cause de la chute très importante des trafics au deuxième trimestre à cause de la crise sanitaire. Les perspectives pour 2021 devraient s’inscrire dans la tendance positive du deuxième semestre 2020.

Le trafic de conteneurs reefer existant depuis fin mai 2020 se poursuit . « La saison ne va pas tarder à commencer au rythme de 10 à 15 par semaine. Cela peut sembler marginale mais on est les seuls à le faire en France ce qui montre que des conteneurs frigo par barge, cela fonctionne. En Suisse, sur le Rhin, c’est un trafic important. C’est quelque chose qui, pour nous, se pérennise avec un volume raisonnable pour un port intérieur ».

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