De nouvelles ambitions pour Piicto

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Sur la plafe-forme Piicto, l’association du même nom a engagé une nouvelle feuille de route jusqu’en 2025 visant dynamisme économique et excellence environnementale.

La plateforme industrielle et d’innovation du Caban-Tonkin (Piicto) accueille sur 1 200 ha des industriels exerçant des activités dans les domaines de la chimie, de l’énergie, des granulats, du traitement des déchets, de la sidérurgie. 

PIICTO s’est structurée en association fin 2014, en se plaçant au service du développement, de l’investissement et de la mise en œuvre de synergies entre les 40 industriels de la plate-forme qui ont ainsi marqué leur volonté de s’engager dans une démarche d’économie circulaire. Le grand port maritime de Marseille est membre de l’association avec des représentants de l’État, des collectivités locales, des pôles de compétitivité, etc. 

L’association s’est organisée autour de 4 missions : faciliter les synergies entre ses membres, catalyser les innovations et les expérimentations, favoriser l’attractivité de la plate-forme, communiquer sur les actions et dialoguer avec les parties prenantes sur le territoire de proximité. De 2015 à 2019, le travail de synergies entre industriels a permis des réalisations concrètes (valorisation de co-produits avec les projets Vabosco autour des fines décarbonation issues de saumure ou ICaRE autour des boues de décarbonation. La dynamique d’animation a contribué à l’installation de démonstrateurs comme Jupiter 1000 ou d’autres projets industriels innovants dans lesquels les industriels de PIICTO et le GPMM sont impliqués, par exemple autour du captage et de la valorisation du CO2 (projet Carbon4PUR). 

« Le bureau de l’association Piicto a été renouvelé en novembre 2019 ce qui a conduit à l’adoption d’une nouvelle feuille de route pour la période 2020 à 2025 autour d’une raison d’être : concilier dynamisme économique et excellence environnementale », explique Corinne Ramonbordes, nouvelle présidente de l’association et directrice de Solamat Merex. 

Accélérer la transformation

Avec l’ambition « excellence environnementale », il s’agit d’évoluer d’une logique de coopération ponctuelle entre industriels sur des sujets spécifiques à une dynamique collective de coopération globale, systématique et territorialisée. Les missions de l’association restent les mêmes mais avec la nouvelle feuille de route, il s’agit d’accélérer la transformation et l’adaptation des industries en limitant les impacts de leurs activités sur le milieu (récupérer et valoriser les émissions de CO2 ou de fumées, les déchets solides, les matières premières secondaires…), d’accueillir sur la plate-forme des porteurs de projets innovants (gaz verts, hydrogène, bio-carburants…) permettant d’accompagner la mutation du tissu industriel du territoire. Il y a aussi la production d’énergies renouvelables. Un nouveau cycle d’investissements est prévu à l’échelle de la plateforme pour aller vers une meilleure gestion des ressources et une limitation des impacts sur le milieu. 

Une étude a, par exemple, été lancée mi-2020 pour analyser comment décarboner la plate-forme, récupérer les énergies fatales, optimiser la consommation des énergies, éviter la production de CO2, le capter, le valoriser... et de manière générale définir des trajectoires de décarbonation possibles jusqu’en 2050. Basée sur une phase préalable de diagnostic auprès des industriels, l’étude propose des recommandations pour chacun des sites de la plateforme. Dans la continuité de ces premiers travaux, la mobilité et les transports vont être abordés en 2021 « Il s’agit d’aller progressivement vers des formes de mobilité plus décarbonées pour la logistique des marchandises, que ce soit pour les flux entrants et sortants », indique Nicolas Mat, secrétaire général de Piicto. 

Pour Corinne Ramonbordes : « Nous voulons que l’association et ses membres parviennent à des résultats concrets et pragmatiques et mesurables. C’est la motivation et l’implication des industriels qui permettent d’avancer sur les synergies. Dans ce type de démarche d’écologie industrielle appliquée, il faut rester réaliste : de l’idée à la concrétisation, il faut du temps et des investissements. C’est pour cela qu’il faut réfléchir et décider aujourd’hui pour parvenir à des résultats en 2025 et au-delà ». 

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