Lors d’une audition le 3 novembre 2021 devant les sénateurs de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable sur le projet de loi de finances 2022, la ministre de la mer Annick Girardin a rappelé les 175 millions d’euros attribués aux ports dans le cadre du plan relance et indiqué : « L’ambition est de faire de la France le premier port de l’Union européenne. Il faut agir de manière coordonnée. Les grands ports maritimes et les ports décentralisés doivent être vus comme un ensemble avec un pilotage fort qui pourrait être réalisée, par exemple, par une agence des ports français ». Elle a ajouté qu’il revient au Cimer de se pencher sur cette proposition.
Elle a rappelé les objectifs de la stratégie nationale portuaire : reconquête des parts de marché, neutralité carbone, part de 30 % pour les modes massifiés dans les pré- et post-acheminements portuaires, amélioration de la fluidité du passage portuaire… Sans oublier « la logique d’axe et de façade », indiquant l’exemple de Haropa et l’intégration des trois ports de l’axe Seine depuis le 1 juin 2021 et rappelant la volonté de réaliser la même structuration sur l’axe Rhône-Saône-Méditerranée de Marseille à Lyon, annoncée par le Président de la République dans la cité phocéenne en septembre 2021.
Elle a précisé qu’un travail était en cours pour renforcer la sécurité/sûreté portuaire dans la suite d’un rapport d’analyse rendu récemment. « Un plan est travaillé avec le ministère de l’intérieur, qui reste encore confidentiel. Il concerne aussi les ports fluviaux qui sont les moins bien surveillés, selon le rapport », a dit la ministre.
Le gouvernement prépare également la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022. Deux réunions orientées « maritimes » sont prévues en février : la première à La Rochelle avec une thématique « formation », la deuxième à Brest sur des sujets plutôt liés à la « durabilité » des activités maritimes.