L’année 2020 a été difficile, mais Promofluvia s’en sort. Le 1 juillet 2021, l’association de promotion du fluvial a tenu son assemblée générale dans ses locaux au port Édouard-Herriot, à Lyon. Son président, Gilles Durel, a fait le point sur une année 2020 au cours de laquelle l’association a souffert.
Comme beaucoup d’autres, elle a connu une baisse du nombre de ses adhérents et a été handicapée sur le cœur de son activité : la formation. Aucune session n’a eu lieu sur le simulateur. Ses membres ont cependant été mobilisés sur du dépannage, des tests ou encore des séances de présentation de l’outil. Concernant l’attestation spéciale passager (ASP), les formateurs n’ont reçu que 39 stagiaires pour cinq stages par rapport à 117 en 2019.
Une combinaison d’événements qui amène nécessairement des difficultés financières. L’association compte ainsi un déficit de 10 000 euros à la fin de l’exercice de 2020. Un déficit comblé grâce aux réserves conséquentes de la structure. « La situation de l’association est saine. Néanmoins, il ne faudrait pas que cette situation se prolonge », a indiqué Gilles Durel.
2021 : des débuts encourageants
Le début de l’année 2021 est plutôt encourageant. Elle a été marquée par la publication du livre de son ancien président, Jean-François Gros, « Histoire au fil de l’eau de 1982 à 2020 ».
Si Promofluvia n’a pas encore repris les « 5 à 7 », ses rendez-vous thématiques organisés en fin de journée à peu près tous les mois, elle espère en tenir un d’ici la fin de l’année.
Côté formation, elle a déjà accueilli depuis janvier près d’une cinquantaine de stagiaires. « Nous comptons sur trois fois plus de stagiaires que l’année dernière, commente Gilles Durel. Nous tablons ainsi sur un résultat financier faiblement positif pour 2021 ». Renouvelé fin 2020, l’agrément devra être de nouveau retravaillé pour janvier 2022. En cause : des modifications prévues de l’ASP.
La CFT continue son action de perfectionnement de ses pilotes et devrait utiliser pour cela le simulateur. L’association espère également que des demandes émaneront des compagnies de croisière. Une chose qui restera compliquée du fait de la conjoncture économique, a rappelé Léo Beilmann, de Agis-Ship. Gilles Durel note également une reprise des adhésions.
Une exposition itinérante en cours de création
2021 devrait voir aboutir un projet-phare de l’association : la présentation d’une exposition itinérante.
« Dans cette exposition, nous voulons remonter l’histoire du fleuve du tronc d’arbre, au navire connecté », précise le président. Pour cela : huit panneaux grands de 1 mètre 50 de long sur 2 mètres 50 de haut sont en cours de réalisation. Au programme : l’évolution du fleuve de la pirogue à l’époque romaine, les 150 ans de la navigation à vapeur… Mais aussi des innovations récentes. Les futurs bateaux à hydrogène sont ainsi mentionnés, avec le projet de l’Hybarge, porté par Agir pour le fluvial.
Finalisé courant juillet 2021, le projet devrait être prêt fin septembre. Une présentation est notamment pogrammée au musée Gadagne. Cette exposition itinérante pourrait également aller à Sablons, Mâcon, Villefranche-sur-Saône ou encore à la bibliothèque municipale de Lyon.
Au-delà de ces projets, Promofluvia continue son travail auprès des autres acteurs du fleuve. Des actions de sensibilisation auprès des élus locaux sont prévues. Promofluvia est également sollicitée, notamment, sur un projet d’étude pour un projet de navette fluviale entre Vienne et Givors.