A ses adhérents, l’UVPO apporte un appui local, les représente et défend leurs intérêts au niveau régional et national. « L’union fait la force pour une meilleure coordination, accompagner une montée en qualité des ports face aux mutations sociétales, environnementales, technologiques, numériques ».
L’association fonctionne par commissions en lien avec ces mutations auxquelles s’ajoute des thématiques « communication » pour accroître la visibilité des ports d’Occitanie et « formation » des agents portuaires. « Dans les commissions, les ports fluviaux et maritimes sont représentés côte à côte car les problématiques, les enjeux, les défis sont les mêmes. Les solutions des uns peuvent être transposés aux autres », indique Muriel Milhau.
Pour la responsable, « un port fluvial est un outil de développement économique mais surtout d’aménagement du territoire. Pour un port fluvial parvenir à un équilibre économique est difficile. Le seuil, c’est 100 anneaux comme nous avons à Capestang et Poilhes où nous sommes à l’équilibre depuis 2 ans grâce à un travail de fond depuis 2015 ». Muriel Milhau met en avant les récentes études de VNF sur les différentes filières du tourisme fluvial : « Cela nous aide à mieux comprendre la situation, les besoins, à préparer l’avenir ».
Attirer au fluvial de nouveau clients
Pour le fluvial en Occitanie, l’année 2020 a été difficile avec une clientèle majoritairement étrangère qui n’a pas pu venir. « Très vite, nous avons travaillé pour attirer la clientèle française, ce qui a fonctionné, mais la fréquentation est en baisse ». A l’écluse d’Argens, le recul est de -40 % pour les bateaux de location qui représentent 90 % du trafic. En conséquence, l’activité est en repli dans les ports. Avec l’absence de clients internationaux, les péniches-hôtel ont été à l’arrêt. Certaines ont entrepris d’adapter leur offre à une clientèle française mais le temps à manquer pour que cela fonctionne. Il est important aussi pour ce segment du tourisme fluvial de ne pas dégrader son image ni sa politique tarifaire.
« Les touristes français ont apprécié les mini-semaines de croisière et les promenade avec ou sans restauration. Cette découverte ponctuelle peut leur donner envie de revenir. Elle a permis de lever des a priori sur la navigation fluviale : pas besoin de permis, les prix sont similaires à d’autres prestations touristiques, les offres sont très diversifiées ». Muriel Milhau précise : « Nous travaillons à attirer au fluvial les touristes qui pratiquent des activités maritimes. Le fluvial est dépaysant, permet la déconnexion, l’itinérance, de s’arrêter quand on veut, de partager des moments en famille ou entre amis à bord d’un bateau, loin de la foule, dans un espace naturel. C’est du slow tourisme ».
Pour 2021, « nous nous préparons pour accueillir les touristes dans les meilleures conditions et faire une saison même si nous manquons de visibilité. Nous sommes prêts dans les ports, chez les loueurs pour les protocoles sanitaires. Nous sommes prudents en matière budgétaire, par exemple pour les saisonniers, en nous laissant des marges de manœuvre ».