« L’intermodalité est le mot d’ordre et la clé du XXIè siècle, a déclaré Karima Delli, députée européenne, présidente de la commission des transports et du tourisme, lors de la 25è édition des « Rencontres Transports et Mobilités » organisée à Paris le 7 novembre 2018. Le législateur doit l’encadrer ainsi que tous les usages nouveaux sans oublier l’économie collaborative. L’innovation passe d’abord par l’acceptabilité notamment concernant l’automatisation des véhicules ».
Elle a rappelé que l’Union européenne a décidé « une mobilité pas carbone ». Aussi, « la transition énergétique est nécessaire en privilégiant un mix énergétique : gaz, hydrogène, électricité ». Selon elle, la question est d’organiser la sortie de la dépendance par rapport aux hydrocarbures pour s’engager dans la transition et le mix énergétiques. La loi d’orientation des mobilités doit, selon elle, s’insérer dans ces perspectives définies par l’Union européenne et ne pas être moins disante. « Les mobilités doivent être inclusives et ne pas oublier la justice sociale ».
Concernant le fret, Karima Delli a souligné : « Il faut aussi parler du fluvial, du report modal vers les fleuves et les canaux ».
Depuis la salle, Jean-Marc Samuel, au nom de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), a relevé que cette édition des « Rencontres Transports et Mobilités » laissait une place aux transports de marchandises tout comme aux territoires hors de l’Ile-de-France. Il s’est interrogé : « La loi d’orientation des mobilités va t-elle vraiment orienter vers les modes alternatifs que sont le fluvial et le ferroviaire ? ». Il a indiqué au moins un article de la LOM qui parle du seul mode ferroviaire alors qu’il faudrait aussi ajouter le mode fluvial.
La massification, une priorité
Concernant le transport de marchandises, pour Damien Pichereau, député de la Sarthe, président du groupe d’études véhicules terrestres, « la question est bien plus compliquée que le choix d’un mode ou d’un autre ». La prédominance du transport routier de marchandises (TRM) ne peut-être régulée qu’au niveau européen, avec l’objectif de favoriser une meilleure concurrence avec le fluvial et le ferroviaire. Les solutions passent, pour lui, par des mesures pour interdire les poids lourds les plus polluants en ville, par le transfert des poids lourds sur les trains ou sur les barges. « La massification est une priorité et doit être mieux prise en compte et favorisée ». Sur ce sujet Karima Delli a complété en indiquant qu’au niveau de l’Union européenne, le report modal est un choix réel et des mesures pour favoriser les transports fluvial et ferroviaire existent.
Damien Pichereau a poursuivi : « Le verdissement du transport de marchandises est nécessaire. En tant que responsable politique, nous sommes à l’écoute des professionnels. Un accompagnement financier est aussi nécessaire ». Pour lui, l’innovation peut aussi être au service de la logistique qui doit faire le choix de la transition et du mix énergétiques (hydrogène, gaz, électricité). L’innovation est aussi au service de l’aménagement des territoires et peut favoriser une meilleure régulation des livraisons notamment en centre-ville.
Olivier Delecroix, vice-président ventes et marketing d’Alstom France a mis en avant le train à l’hydrogène mise en service cet été en Allemagne du côté de Hambourg : « Le verdissement des trains est en cours. L’hydrogène est aujourd’hui la seule alternative au diesel pour les trains qui ont une durée d’usage de 30 à 40 ans. Il faut prendre le virage de l’hydrogène maintenant, sinon dans 50 ans, il y aura toujours des trains au diesel ». Vincent Rousseau, directeur de projet mobilités à GRT gaz a mis en avant le gaz méthane. Aujourd’hui, 2000 poids lourds utilisent ce gaz au lieu de 500 il y a deux ans. Cet essor est largement lié à une mesure de sur-amortissement qui va être renouvelée jusqu’en 2021. 115 stations GNV au lieu de 50 il y a deux ans sont réparties sur le territoire ; destinées aux poids lourds, elles peuvent aussi accueillir des véhicules utilitaires. Il a fait part de sa conviction sur le GNL comme solution alternative de carburant pour le transport maritime. Un navire de croisière au GNL va sortir d’un chantier allemand d’ici la fin novembre 2018.
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