La compagnie de tourisme fluvial Batorama rencontre des difficultés de recrutement, alors que le démarrage de la belle saison se profile à l’horizon. Elle mène différentes actions pour attirer du personnel et le fidéliser.
2023 est pour Batorama une année d’aboutissement pour son programme de renouvellement de sa flotte de bateaux-promenade avec l’arrivée annoncée de la première « Caravelle » à propulsion électrique et dotée d’autres innovations (voir article de NPI).
Au-delà du renouvellement des bateaux, cette compagnie de tourisme fluvial basée à Strasbourg souffre d’un manque de personnels, comme l’explique le directeur adjoint Raynald Schaich : « Nous sommes en cours de recrutement. Pour la pleine saison, il nous manque encore 6 matelots, 4 conseillers de vente en boutique, 2 personnels d’information et d’orientation sur les quais, 6 capitaines pour être à l’aise et préparer les années à venir. Avec la flotte de nouveaux bateaux, nous aimerions doubler nos équipages ».
Deux viviers de recrutement
A l’instar des acteurs de la profession qui conventionnent localement, comme la Marine nationale et le port de Strasbourg et dans la suite de ses actions présentées lors de l’assemblée générale de E2F en juin 2022, Batorama se mobilise sur tout le territoire national pour promouvoir la filière et mettre en place des actions de sensibilisation et de recrutements.
« Il y a deux viviers potentiels, les diplômés et les personnes à former. Pour toucher les jeunes, nous organisons des réunions dans les trois lycées professionnels de France qui peuvent irriguer leur région », précise le responsable.
Plusieurs stratégies déployées
Batorama adopte plusieurs stratégies pour trouver du personnel :
- La recherche active de profils,
- La formation en interne,
- Le partenariat avec des organismes de formation et de recrutements ou des établissements scolaires pour des actions de sensibilisation.
« Nos métiers sont méconnus des jeunes alors que le fluvial offre une multitude de possibilités pour des aspirations et des responsabilités différentes », selon le directeur adjoint qui rappelle comment les derniers allongements du temps de formation de pilote pénalise sévèrement la profession.
Pour attirer les candidats, outre une réévaluation des salaires, Batorama propose aussi un parcours de formation en interne : « Nous aimons faire grandir les gens et souhaitons attirer des potentiels. Venir chez nous, c’est aussi accéder à un cadre de vie agréable avec des salaires convenables ».
Batorama espère aussi que le programme « Caravelle » qui se concrétise actuellement créera un appel d’air dans le secteur du fluvial en démontrant son caractère novateur.