La signature d’un accord intergouvernemental le 6 juillet 2022 officialise l’existence de la compagnie de gendarmerie fluviale franco-allemande.
Dans les locaux du palais du Rhin à Strasbourg, la France, représentée par la préfète du Bas-Rhin, et l’Allemagne, par le ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg, ont signé le 6 juillet 2022 un « accord gouvernemental » qui officialise l’existence d’une compagnie de gendarmerie fluviale commune. Celle-ci est opérationnelle depuis plusieurs années et fonctionnait jusqu’à présent dans le cadre d’un « arrangement administratif ».
Côté français, trois brigades sont concernées (Strasbourg, Gambsheim, Vogelgrun), et outre-Rhin, une à Kehl, pour un total compris entre 50 et 60 agents dédiés notamment à la sécurisation de la navigation sur le fleuve le plus important d’Europe. Ils peuvent aussi effectuer des plongées et des interventions pour porter secours à des personnes en détresse. Une unité binationale sur l’eau mais dont les missions sont similaires à celles intervenant à terre.
Les gendarmes français et les policiers allemands travaillent ensemble, parlent l’une ou l’autre langue, réalisent des patrouilles communes… « Une coopération exemplaire », selon la préfète du Bas-Rhin. « Un exemple d’une politique de sécurité transfrontalière commune vécue et pratiquée au quotidien », pour le ministre de l’intérieur du Bade-Wurtemberg.
Dotée de 5 vedettes, cette compagnie de gendarmerie fluviale devrait en recevoir une nouvelle dans le courant de l’année 2023 avec une motorisation hybride, dans le contexte de la transition énergétique et écologique. Il est aussi prévu l’installation dans de nouveaux locaux en 2024 dans le port de Kehl.
Clotilde Martin