Infrastructure, « une trajectoire d’investissements très positive »

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Voies navigables de France (VNF) souligne le contexte porteur pour les investissements et précise où en sont les grandes opérations en cours et à venir.

«Nous sommes dans une trajectoire d’investissements très positive aussi bien pour la régénération et la modernisation que pour le développement de grands projets d’infrastructures. Le contexte est extrêmement porteur, nous l’attendions depuis longtemps », indique Renaud Spazzi, directeur général adjoint et directeur de la DIMOA (direction de l’ingénierie et de la maîtrise d’ouvrage) de VNF.

Parmi les « grands travaux » en cours, dans le bassin du Nord-Pas-de-Calais, les chantiers de la Lys mitoyenne et du canal Condé Pommeroeul avancent régulièrement.

Pour le recalibrage de la Lys mitoyenne, la France, la Wallonie et la Flandre conjuguent leurs efforts sur leurs parties respectives pour permettre le passage en double sens des convois Va (135 m x 11,4 m) et en alternat des convois Vb (185 m x 11,4 m). Tout doit être achevé d’ici 2027, la Lys s’inscrivant en lien avec la réalisation de la liaison Seine-Escaut. VNF effectue les travaux de Deûlemont à l’écluse de Comines. Ce projet atteint 140 millions d’euros (M€), cofinancé par l’Union européenne (UE), les 2 États, les régions et les collectivités territoriales. Préparer Seine-Escaut sur ce bassin passe aussi par l’allongement de 110 m à 144 m de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle.

La remise en navigation et l’accroissement du gabarit de navigation (pour le passage de bateaux jusqu’à 3 000 tonnes) du canal Condé Pommeroeul, l’un des 3 débouchés du corridor Seine-Escaut vers les réseaux fluviaux à grand gabarit de l’Europe du Nord, ont été engagés en 2016 et doivent s’achever en 2022. Il avait été fermé à la navigation en 1992 côté français suite à des phénomènes d’envasement. Près de 80 m€ de travaux sont réalisés.

La rénovation complète des deux écluses de Méricourt sans interrompre la navigation sur la Seine, lancée en 2020 pour une durée de 4 ans, « bat son plein ». Ce programme de travaux constitue un investissement de 92 m€, cofinancé par VNF, l’UE et la région Île-de-France.

Les travaux pour la modernisation de l’un des deux sas de l’écluse de Gambsheim sur le Rhin et la construction d’un nouveau bâtiment pour le Caring vont démarrer avant la fin 2021. Le montant atteint 40 m€ auquel participe l’UE pour près de 9 m€. Les chantiers du déploiement de la fibre optique, de la construction de postes centralisés de commande pour l’automatisation et la téléconduite « entrent en phase opérationnelle ».

Les projets se poursuivent

Après les avis favorables sur les projets MAGEO et Bray-Nogent à l’issue des enquêtes publiques (voir p. 16 et 17), VNF est mobilisé, pour le premier, sur l’instruction administrative en vue de la publication de la DUP par arrêté préfectoral pour avril 2022 et sur les études techniques et environnementales. Pour le deuxième, le travail actuel porte sur la publication du décret en conseil d’Etat de la DUP pour août 2022 ainsi que sur les études techniques et environnementales. Chacun de ces deux projets coûte près de 350 m€ pour lesquels les financements doivent être finalisés (voir p. 16 et 17). Les travaux pour Mageo sont prévus à partir de 2024, pour Bray-Nogent à partir de 2028, mais « avec un calendrier qui pourrait être ajusté », la durée en est de 4 ans pour chacun.

Concernant le canal du Rhône à Sète, objet d’une concertation au dernier trimestre 2020 dont un bilan a été présenté par le préfet François Lalanne en février 2021 et montre l’importance de cette voie et du maintien de sa navigabilité pour les activités fluviales fret et tourisme ainsi que pour le port de Sète, « il appartient à la puissance publique de prendre les décisions ».

En attendant celles-ci, VNF mène à bien les travaux prévus, urgents et utiles dans tous les cas à l’amélioration des caractéristiques du canal.

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