Les matériaux de construction reculent de -11,8 % en volume et de -10,8 % en t-km (2,3 milliards de t-km). « La reprise constatée au deuxième semestre (+6,5 % en t-km) ne permet pas de compenser l’effet négatif du premier confinement et de l’arrêt total des chantiers (-46,5 % en t-km sur cette période) ».
Les céréales se contractent de -8 % en volume et de -3,2 % en t-km (2,2 milliards de t-km). Si le premier semestre a été très bon (+12,6 % en t-km), la situation s’est inversée sur la deuxième partie de l’année (-17,9 % en t-km).
La tendance est aussi négative pour les autres filières utilisatrices du fluvial : l’énergie (4,4 millions de tonnes soit -9,4 % et 565,8 millions de t-km soit -17,4 %), la métallurgie (3,4 millions de tonnes soit -17,3 % et 482,2 millions de t-km soit -23,9 %), la chimie et les engrais (3,3 millions de tonnes soit -11,5, % et 470 millions de t-km soit 15 %).
Une quasi-stabilité des conteneurs
Les conteneurs affichent, à l’inverse, une quasi-stabilité avec 564 100 EVP (-0,7 %) au niveau de la France entière mais avec des variations selon les zones géographiques. « L’évolution apparaît positive dans les Hauts-de-France (154 200 EVP soit +42,8 % et +35,7 % en tonnes transportées sur ce bassin), grâce à un nouveau flux entre les ports de Béthune et de Santes » dans la suite du travail mené par les Ports de Lille (voir p.30). Il en va de même pour le bassin rhénan (108 800 EVP soit +3,3 %) et la Moselle (+8,4 %).
Les résultats par bassin montrent que le Nord de la France performe avec 855 millions de t-km (+4,7 %) « Ces bons résultats s’observent du fait de l’activité en croissance des filières agricole (+19,7 % en t-km) et énergétique (+3,9 % en t-km). Le port de Dunkerque a enregistré en 2020 un trafic fluvial record de 3,3 millions de tonnes de céréales (+63 % en volume) et a bénéficié d’un accroissement des importations de produits pétroliers ».
Avec 21,4 millions de tonnes et 3,5 milliards de t-km, le bassin de la Seine retrouve son niveau de 2018 mais affiche -10 % en volume et -9,2 % en prestation par rapport à 2019. « L’activité est supérieure de 2,8 % par rapport à 2017, confirmant la dynamique du bassin ».
Pour le bassin mosellan, les résultats sont supérieurs à ceux de 2018 mais en chute par rapport à 2019 (-6,5 % en t-km avec 410 millions et -13,3 % avec 5,7 millions de tonnes transportées).
Le bassin Rhône-Saône-Méditerranée est à la peine (voir p.26) avec, en plus de la crise sanitaire, l’interruption de navigation de mi-février à fin mars 2020 suite à l’accident à l’écluse de Sablons.
L’axe rhénan français enregistre une baisse de trafic de -17,4 % en t-km (964 millions de t-km) et de -11,9 % en volumes (11 millions de tonnes transportées).