Sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône, l’association Medlink Ports a été fondée en 2008 et rassemble actuellement des membres permanents, qui sont les ports maritimes et intérieurs ainsi que les gestionnaires d’infrastructures, mais aussi des membres partenaires c’est-à-dire des entreprises ou des fédérations actives dans la logistique ou les transports. Ce sont des opérateurs de terminaux, des opérateurs fluviaux, ferroviaires, des chargeurs, etc.
En mars 2021, Mathieu Gleizes a pris les fonctions de délégué général, suite à la volonté des membres permanents d’avoir une personne à 100 % du temps dédié à l’association et à son développement. Il est ainsi arrivé en pleine réalisation de la mission confiée à la présidente de Medlink Ports par le ministre délégué aux transports fin décembre 2020. « Le rapport a permis de remettre tout le monde autour de la table et de fixer aussi les axes de travail à l’avenir pour l’association et ses membres qui savent depuis plusieurs années qu’il faut s’unir pour rayonner et encore plus demain », précise Mathieu Gleizes qui définit son rôle comme « un poste de terrain ». Il peut s’appuyer sur Michel Carvaillo, conseiller logistique, présent depuis les débuts de Medlink Ports.
La volonté de l’association est d’attirer de nouveaux adhérents, ce qui est le cas, et ils seront annoncés en 2022. L’un des défis à relever, suite au rapport, va être d’intégrer les collectivités (régions, intercommunalités) : « Comment on leur donne du pouvoir, du sens, quel est leur intérêt… C’est un travail collectif à réaliser », indique le délégué général. La volonté est ainsi de développer et de faire évoluer Medlink Ports avec l’arrivée des collectivités mais « en gardant son ADN fondé sur l’opérationnel, l’esprit business, nous y faisons très attention », ajoute ce responsable.
Partage avec Norlink et Haropa
Parmi les interlocuteurs rencontrés dans le cadre de la mission et du rapport, figurent Norlink et Haropa, ce qui peut ouvrir, à terme, des possibilités de travail avec ces deux autres « représentants » des autres axes français.
L’association poursuit ses actions de promotion (Medlink Business) mais aussi les offres Medlink Safe (marchandises dangereuses), et Medlink+ (digitalisation et optimisation de la chaîne logistique).
Invivo, acteur important du port de Metz
Pour lever les freins et dynamiser le transport fluvial sur l’axe Méditerranée-Rhône- Saône, le rapport de Medlink Ports propose un plan d’action autour de 4 objectifs : « diminuer le coût de la manutention, améliorer sa fiabilité et sa productivité », « capter de nouveaux flux », « favoriser l’investissement dans les systèmes de transport fluviaux et le recours à ce mode par les chargeurs », « accélérer le verdissement et la digitalisation des services de transports ». Ces objectifs se déclinent ensuite en 60 mesures « opérationnelles et concrètes » dont la mise en oeuvre se répartit entre l’Etat, Medlink Ports et les collectivités territoriales. Le document indique aussi les conditions de réussite du plan d’action : « une impulsion politique forte et indispensable de l’Etat, une coopération renforcée des opérateurs d’infrastructures et de réseaux, et un soutien des territoires dans l’exercice de leurs compétences en matière de transport, de développement économique, d’urbanisme, de transition écologique ». Le rapport préconise « la nomination d’un délégué interministériel placé auprès du Premier ministre à l’instar de ce qui existe pour l’axe Seine ».