Mi-octobre 2020, une étape importante de la mise au gabarit de la Lys mitoyenne pour permettre le passage aux convois et bateaux de 4 400 tonnes de la classe CEMT Vb a eu lieu sous la responsabilité du Service public de Wallonie (SPW) Mobilité et Infrastructures.
Depuis mars 2020, le SPW Mobilité et Infrastructures s’active à créer un nouveau chenal d’une longueur de 800 mètres dans la plaine dite des « Prés de Lys », en aval du pont qui relie la commune belge de Comines à son homonyme française. La Lys connaît encore là un rétrécissement marqué. Plus de 250 000 m³ de terres ont été déblayées et stockées sur place en vue de l’aménagement d’un parc urbain. Le passage sous le pont de Comines est élargi tant du côté wallon que français.
Le chantier a franchi une nouvelle étape avec la mise partielle sous eau du chenal mi-octobre 2020. Elle s’est effectuée au moyen d’un tuyau installé dans la digue aval. Le chenal n’est pas encore ouvert à la navigation. Des aménagements doivent encore être réalisés avant le déblayage des digues provisoires. Un enrochement sous eau pour protéger les nouvelles berges devrait avoir lieu dans une phase suivante.
Le chantier devrait être achevé en 2022
Sur la Lys mitoyenne, la Wallonie conjugue ses efforts avec ceux de la France et de la Flandre pour ouvrir le passage aux convois et bateaux de 4 400 tonnes de la classe CEMT Vb. Avec le soutien de l’Union européenne, ces trois partenaires investissent 30 millions d’euros dans ce projet, qui s’inscrit dans la réalisation de l’axe fluvial transfrontalier à grand gabarit Seine-Escaut.
L’établissement Voies navigables de France (VNF) effectue des travaux sur le tronçon en aval de Deûlemont. De Vlaamse Waterweg (DVW) améliore la traversée de Wervik et Menin. Le chantier devrait être achevé en 2022.
Le chantier a été compliqué par la présence de nombreux engins explosifs datant des deux guerres mondiales. Plus de 350 bombes et obus ont été retrouvés, nécessitant la présence permanente de démineurs pendant toute l’exécution des travaux.